R.I.F. (Recherches dans l'Intérêt des Familles) par Ciné Water

RIF : Recherche dans l'intérêt des familles aurait pu être intéressant par les origines de son réalisateur.

Frank Mancusco a, selon Wikipedia, passé vingt ans dans la police, au Quai des Orfèvres. Après quelque temps à la brigade des stupéfiants, il rejoint la division nationale antiterroriste, puis l'office central de répression du banditisme. Il a, ensuite, mis son expérience au service de l'écriture et du cinéma.

Un ancien flic donc, comme Olivier Marchal qui quitte la brigade policière pour jouer dans le très mauvais, mais un nanar comique d'exception, qu'est le film Ne réveillez pas un flic qui dort avec Alain Delon et ce pauvre Michel Serrault (dont je ne résiste pas à faire une parenthèse pour vous montrer la bande annonce).

Voilà : https://www.youtube.com/watch?v=Qgum8w36P04

Donc pour en revenir à Olivier Marchal, il quitte la police devient acteur et finalement réalisateur. Quais des orfévres est notament écrit par Frank Mancusco.
De tels exemples on en trouve à la pelle dans la littérature française et dans le cinéma qui l'adapte, vrai gage de réalisme. En remontant dans le temps j'ai trois exemples en tête bien plus intéressants que les deux précédents cités.

En tête José Giovanni, là on est de l'autre bord. Ancien repris de justice, condamné à mort il est gracié par le général de Gaule. Il se décide à écrire en prison, ses romans sont publiés dans la mythique Série Noire. Finalement adaptés au cinéma dont Le deuxième souffle réalisé par Jean-Pierre Melville.
J'en viens à mon second exemple, Melville. Ancien résistant c'est là toute sa force dans L'armée des ombres qui nous prend vraiment aux tripes pour un film de la résistance sous l'occupation allemande. Melville a non seulement un style propre que j'étalerai plutôt dans une critique le concernant mais le réalisme de ses films est criant de vérité. Plus tard il se décidera à réaliser des films policier connaissant bien le milieu du banditisme de l'époque pour l'avoir fréquenté, milieu fort lié avec résistance et occupation durant la guerre (cf biographie de Giovanni). Il n'est guère étonnant de voir l'association Giovanni/Melville.

Dernier exemple celui du policier Roger Borniche, il raconte l'arrestation d'Emile Buisson dans son livre Flic Story qui sera adapté également.

Pour en revenir à RIF, dont vous l'aurez remarqué j'avais peu envie de parler, la grosse différence entre eux et ces auteurs c'est un certain talent dans l'écriture et un soin dans l'acceptation d'un REALISATEUR qui portera le projet et choisira de BONS acteurs. Ici on a juste droit à un film peu (ou pas) rythmé, une histoire complètement basique et totalement inintéressante. Il est, de plus, impossible de se lier pour le personnage incarné par Yvan Attal antipathique à souhait dont on a juste envie que la femme se barre et que le gosse soit placé chez la soeur. Et c'est sans compter le jeu d'Attal, pathétique.