Rango avait, sur le papier, tout pour me faire passer un excellent moment. Mais voilà, s'endormir à force d'attendre le "fun" que laissait sous-entendre la bande annonce, c'est moche, très moche.
Au départ, j'y ai vraiment cru, il y a plein de jolies références, l'animation est plaisante... Mais voilà, Rango parle, parle... Et il parle tout seul, de ses problèmes métaphysiques, au début ça me donnait le sourire, au final ça m'a carrément gonflé, à la manière d'un inconnu dans un bus qui se met à vous parler, enfin plutôt à se parler à lui-même, n'espérant que vous ne profiterez pas d'une de ses respirations pour en placer une. Rango a soif, la population aussi, si bien que toute la joyeuse bande part dans un trip hallucinatoire, mais vous, vous avez votre soda en main, et vous restez sur le côté de la route à les regarder.
L'histoire met du temps à se nouer, tant les logorrhées de Rango s'étalent et s'étirent dès le début du film. Le rythme vient à manquer un peu trop vite. Dommage parce que quand ça démarre enfin, c'est vraiment plaisant... L'apparition de Client Eastwwod est assez jubilatoire, et la succession de références assez bien sentie.
Les personnages sont nombreux, et pourtant, aucun ne trouve vraiment sa place aux côtés du personnage. Ils sont tellement inégaux physiquement qu'on a du mal à y croire (certains ont vraiment des mimiques humaines, d'autres pas du tout). Ce qui avait tout pour être un pur délire a pour résultat un film gentillet, plein d'inégalités.