Enième petite production fauchée estampillée Cat III du début des années 90, Rape in Public Sea n’attire sur le papier l’attention que par la présence du regretté mais toujours excellent Lam Ching-Ying que beaucoup ont découvert grâce à la série des Mr Vampire. On prend à chaque fois plaisir à le revoir mais on est parfois obligé de devoir se farcir des petits productions un peu obscures souvent dans un format à la qualité plus que douteuse, ici avec des sous-titres souvent illisibles et des scènes de nuit trop sombres. Mais qu’importe, le bonhomme en impose donc why not ?

Rien de bien nouveau ici sous le soleil de la Cat. III. Quelques viols et quelques plans nichons au final pas si nombreux dont une scène de douche très moche photographiquement parlant. C’est bien peu, à tel point qu’on se demande vraiment parfois pourquoi le film a été interdit aux moins de 18 ans. A moins que ma version soit censurée, mais si je compare les durées, cela concorde à peu près. Il y a bien quelques morts mais on a franchement vu plus violent et surtout beaucoup plus sanglant.
Au milieu de tout ça donc, Lam Ching-Ying dans le rôle d’un gentil proxénète qui prend soin de ses « filles », un personnage un peu à contre emploi de ses rôles les plus connus mais c’était déjà le cas sur China Dolls sorti un an plus tôt, un autre Cat III assez médiocre, à croire que les temps étaient dur et qu’il ne fallait pas faire la fine bouche pour payer ses impôts. On le sent d’ailleurs assez peu impliqué dans ce qu’il fait et seuls nos deux gweilos de service, Sophia Crawford (Angel Terminators 2, Beauty Investigator) et l’excellent Jeff Falcon (The Outlaw Brothers, Inspector Wears Skirts) s’en tirent réellement , essentiellement sur les scènes d’action.

Ce dernier est d’ailleurs tout bonnement hallucinant dans la rapidité de ses mouvements, enchainant les coups avec une aisance qui semble absolument naturelle et qui nous fait rapidement oublier son look affreux dans le film avec sa coupe mulet déjà démodée à l’époque. Lam Ching-Ying donne également un peu de sa personne mais on le sent assez fatigué, comme si le cancer du foie qui le rongeait était déjà bien présent. Il arrêtera d’ailleurs le cinéma l’année suivante. Dans l’ensemble, les scènes d’action, que ce soit les gunfights ou les combats, tiennent la route. On est pas dans le la grande chorégraphie mais c’est assez nerveux pour donner un bon rythme. Le final est d’ailleurs assez explosif, commençant à l’arme à feu et se finissant poings / pieds, bien kitch également à tel point qu’on ressent réellement le faible budget du film, mais il permet à ce dernier de ne pas sombrer dans un désastre absolu.
Autant la 2ème partie est assez mouvementée, autant la première moitié est assez avare en scènes d’action. D’ailleurs l’ensemble n’est guère passionnant et certaines scènes ultra kitch comme celle de la piscine ne servent strictement à rien tellement elles sont risibles, le ridicule le plus total étant attend lors d’une scène où Wu Fung joue un petit morceau de saxophone assez triste, faisant pleurer tous les protagonistes autour dans un festival de jeux d’acteur tous plus mauvais les uns que les autres.

Pas grand chose à retenir de cette petite production au final assez lambda qu’on regarde sans réel engouement et ce malgré la présence de feu Lam Ching-Ying. Les quelques scènes d’action relèvent un peu le niveau mais n’arrivent pas à élever le film au dessus de la moyenne. Dommage.

On me signale dans l’oreillette que la version HK serait plus axée « Sexe » et que la version taïwanaise plus « Action »… Il semblerait que je n’ai eu ni l’une ni l’autre…
cherycok
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le 3 oct. 2013

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