Rencontres du troisième type
Retour d'Herzog au documentaire, genre qu'il affectionne puisqu'il nous avait offert Ennemis intimes parlant de sa relation avec Klaus Kinski ou encore Grizzly Man.
Avec Encounters at the End of The World, le cinéaste annonce la couleur. Partir en Antarctique, mais pas question de filmer une fois de plus des manchots!
L'arrivée est saisissante. Bien loin des images clichées et de cartes postales lors de l'arrivée dans la base de McMurdo. Ca ressemble à une mine, il fait tout noir, il y a plein d'engins mécaniques. Difficile de se croire loin de toute forme de civilisation. Herzog part à la rencontre des différents scientifiques. Et coup de bol inouï, ils sont tous un peu fêlés ou à part comme le cinéaste. S'il est évident qu'on retrouve la patte d'Herzog dans ce documentaire, aimant montrer des personnages décalés dans ces films, il a bien choisi les gens qu'il allait interviewer entre mécaniciens se prenant à philosopher, simple soudeur fils de prince aztèque, etc. Difficile de croire que le cinéaste ne nous mène pas toujours en bateau sur ce coup. Et c'est peut-être le plus gros reproche du documentaire que l'on peut faire, c'est de vouloir faire un peu trop dans le décalé avec les personnes alors que la situation à elle-seule suffisait. On ajoutera aussi que la voix de Herzog avec son accent allemand, un peu ça va, mais elle est un rien trop présente à mon sens.
L'Antarctique, un vrai monde à part où les chercheurs y évoquent le calme presque angoissant. Des animaux hors du commun et surtout des images sous la glace qui sont tout simplement splendides.
De plus, on y va évidemment du message écologique pas trop lourd, où bon nombre de scientifiques pensent que la Terre régulera seule les êtres humains et qu'on est donc un jour condamné à disparaitre à cause des avancées technologiques qui nous permettent de ne plus rien faire par nous même (qui sait encore planter et cultiver une patate hein???).
Intéressant aussi le rapport d'un des scientifiques par rapport à Dieu, bien loin d'être en antagonisme.
Au final, des défauts, mais un très sympathique documentaire.