Survie dans un désert empoissonné par le virus-T.

Contrairement au second opus, j’avais un peu plus d’espoir sur la réussite de ce troisième volet suite au choix judicieux du réalisateur de Russell Mulcahy, bien plus expérimenté que le jeune cinéaste Alexander Witt, metteur en scène d’un second opus assez mitigé. Ayant réalisé des productions assez correctes dans l’ensemble comme Razorback ou Highlander, c’était évident que ce dernier serait à l’aise dans la réalisation d’un troisième volet d’une série de films genre action-épouvante. Pendant le visionnage de ce troisième opus, on peut constater qu’on ne trouve pas les défauts navrants de la mise en scène du second opus comme la caméra trop proche des acteurs ou le filmage de plans illisibles. Là on a plutôt des vraies scènes d’action bien tournées, propres et fluides.


Le divertissement est donc garanti, la franchise serait donc en bonne voie d’être sauvée pour développer éventuellement cet univers dans bien d’autres longs-métrages. Comme le titre du film le porte, on parle bien d’une adaptation de série de jeux vidéo. D’un premier point de vue, il y a une certaine base qui a bien été appliquée mais d’un autre point de vue, la qualité d’adaptation est assez libre, on s’éloigne pas mal du vrai univers des jeux vidéo. Le virus s’est apparemment propagé dans le monde, une dimension de science-fiction est installée, le virus désertifie n’importe quel environnement, un vaccin est en cours de création pour rendre les zombies plus intelligents, tous ses éléments n’ont jamais été cités dans les jeux vidéo, c’est comme si on oubliait de quoi on s’inspirait depuis le premier film.


D’une part, cela ne m’a pas trop dérangé car ce sont des ingrédients acceptables pour créer une bonne séance visuelle qui va droit au but mais d’une autre part, avec la richesse high-tech, la culture biologique effarante et le sens de la dangerosité des zombies élargie dans les jeux vidéo, on pouvait faire quelque chose de plus opportun et plus méritant à voir. Peu importe, ce troisième volet peut être considéré comme un honnête film série B de luxe, comblé par une dose d’action très suffisante pour nous entraîner dans un tourbillon de scènes mouvementées, avec un côté de western moderne qui renforce considérablement l'effet du spectacle.


Au casting, on retrouve bien évidemment Milla Jovovich reprenant son personnage de badass girl apocalyptique. C’est le même genre de prestation que celle des deux premiers films. Une actrice qui sait botter les gens aux zombies mais campant son personnage avec un jeu d'actrice rigide et désinvolte. Le reste du casting n’est pas indispensable à en juger, à part qu’un nouveau personnage féminin des jeux vidéo fait son entrée, je parle bien de Claire Redfield interprétée par une satisfaisante Ali Larter, malheureusement pas aussi convaincante que Sienna Guillory dans la peau de Jill Valentine vue dans le second volet. On remarque aussi l’insertion d’un autre protagoniste des jeux vidéo, le mystérieux et insouciant Albert Wesker mais je ne ferai aucun commentaire sur ce dernier, il est juste là pour animer des réunions secrets et hermétiques et rien d’autre.


Dans l’ensemble, le film est bien structuré visuellement et techniquement, bien qu’il souffre d’un scénario bien plat et dépourvu de toute originalité. Les scènes d’action sont assez bien calibrées et assez diversifiées pour nous surprendre pas mal. On note la présence de zombies qui se comportent comme des sales charognards assoiffés de chair humaine, leur dangerosité est fortement atténuée par l’environnement désertique inquiétant et désolant de l’état du Nevada, territoire qui fait pas mal penser à celui de la trilogie Mad Max. Le tout avec des effets spéciaux corrects et un maquillage pertinent pour rehausser une série de films engageante à visionner, lors de la sortie éventuelle de d'autres productions. 6/10




  • Les oiseaux ! Qu’est qu’ils ont ?

  • Ils se sont nourris de cadavres.


LeTigre

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8
7

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