Lord of the Rings III - The Return of the King

Toujours emmené par un Sylvester Stallone devant et derrière la caméra, ainsi qu’à l’écriture du scénario, ce troisième opus de la saga « Rocky » voit le statu du boxeur remis en cause par l’arrivé d’un nouveau venu sur le circuit.

A l’image du second opus, on commence par la fin du précédent. Ici le combat entre Rocky et Apollo Creed qui verra l’étalon Italien soulever la ceinture des champions du monde des poids lourds. Puis, passé un excellent montage sur fond de « Eyes of the Tiger » où l’on découvre la montée en puissance d’un nouvel as du ring en même temps que l’embourgeoisement de Rocky, l’acteur-réalisateur braque sa caméra sur son personnage qui va être en proie au doute sur son futur et sur son véritable niveau.

Alors c’est plutôt agréable à suivre, le personnage de Rocky est toujours intéressant et attachant, la mise en scène de Stallone est plutôt correcte (d’une certaine façon dans la continuité du précédent film) et les combats sont vraiment bien foutu voire spectaculaire mais ce troisième opus laisse quand même légèrement sur la faim.

En effet, tout d’abord par l’abandon de la dimension sociale qui accompagnait les deux premiers opus ainsi que par un certain essoufflement dans l’intrigue, qui se rapproche encore une fois des précédents. Cette fois-ci c’est la perte du titre qui poussera Rocky à bout et après quelques doutes et inquiétudes, reprend l’entrainement et remonte sur le ring. Les enjeux sont moins intenses que précédemment, notamment avec le rôle d’Adrian quasiment réduit au néant alors qu’elle est souvent présente. C’est trop sage et trop peu risqué pour réellement surprendre.

Le point fort de ce nouvel opus est vraiment l’opposition entre les deux boxeurs avec un Mister T qui campe très bien un personnage sans subtilité et assez primitif, tandis que Stallone est toujours très bon dans ce rôle qu’il affectionne. De plus, il ne manque pas d’humour et d’autodérision à l’image de son combat avec le catcheur Thunderlips.

Sly propose-là une oeuvre efficace mais tout de même décevante, notamment par la direction prise par le comédien, délaissant la dimension sociale voire intimiste pour se concentrer sur l’affrontement, certes spectaculaire, entre lui et Mister T.