Il n'a pas même pas fallu 10 minutes au film pour être directement impliqué dedans. Rogue One est un spin-off de la saga, et ne cherche pas à faire plus que ce qu'il ne doit faire. Son enjeu n'était pas de raconter quoi, mais comment. En effet le film se situe exactement entre le 3 et le 4 et raconte donc comment la Rébellion a su prendre l'avantage sur l'Empire au sujet de l’Étoile Noire. Le plus gros souci à mes yeux sur la saga a toujours été sa narration et ses nombreuses incohérences. Ici, c'était tout l'enjeu du film : nous livrer une version crédible de comment la Rébellion obtient les plans de l’Étoile Noire. Le bilan est clair, c'est une grande réussite.


Il faut tout d'abord souligner le frisson ressenti à chaque début de film Star Wars, ce sentiment de se plonger dans cet univers space-opera ne me lassera jamais et j'en redemanderai toujours, surtout quand c'est aussi bien fait. Visuellement et techniquement, le film est pimpant. Certains plans sont magnifiques et rien que pour ça j'ai déjà envie de le revoir.


(Les plans de chaque mort des personnages de la Rébellion sont splendides, sans tomber dans le gnan gnan ou le gore, on ressent juste de l'émotion, très grande justesse, surtout pour celui de Jyn et Cassian.)


Les scènes de bataille sont à couper le souffle et la dernière est déjà pour moi la meilleure de tout l'univers Star Wars, rien que ça. D'autant plus que cette bataille est narrativement importante, son impact est doublé par la supériorité technique que nous donne le film. Tout cela est bien orchestré par le célèbre Michael Giacchino connu pour ses musiques sur de nombreux films de science-fiction mais aussi entre autres Lost, un maître de la musique de tension et d'émotion parmi les autres. Honnêtement, le film est le plus réussi de tous sur le plan technique et n'en fait pas trop comme le fait J.J. Abrams par moment dans le VII.


Rogue One comte alors l'histoire de Jyn Erso interprétée sublimement par (ma chouchou) Felicity Jones dont vous allez tous tomber amoureux. L'actrice interprète avec un grand charisme le personnage téméraire et fort de caractère qui a vu sa destinée changer par les mains de l'Empire. N'ayant absolument pas lu le synopsis précis avant de voir le film, je ne parlerais donc d'aucun point précis du scénario, tout simplement car celui-ci est assez classique. Mais justement, tout l'enjeu du film n'était pas le scénario, mais sa narration, ses personnages, ses dialogues, ses batailles. Rogue One nous plonge dans l'univers Star Wars avec une justesse narrative surpassant tous les autres films de la saga jusqu'ici. Les personnages sont riches, ont du charisme dû à l'excellent casting qui participe bien évidemment à embellir la très bonne écriture de ces personnages. Chacun a son rôle, aucun personnage n'est inutile et surtout le film fait la prouesse de nous attacher à quasiment chacun de ses nombreux protagonistes en un film, tout comme pour le VII. Je pense donc qu'on a rapidement identifié la patte Disney dans tout ça, qui sait vraiment écrire de bons personnages. Au niveau personnel, elle est là la grande réussite de la reprise de la saga, elle a su corriger la grosse carence des deux précédentes trilogies qui est l'écriture.


En effet, Rogue One c'est aussi et surtout un film superbement écrit. Le rythme est toujours bon on ne s’ennuie évidemment pas une seule seconde, il sait prendre son temps quand il le faut et il sait l’accélérer. Globalement la structure narrative est excellente et les scènes s'enchaînent sans aucun mal, mais là où Rogue One s'exprime le mieux, c'est sur ses détails. Enfin on dispose d'un Star Wars soucieux du détail, chaque élément narratif est expliqué et montré, évitant donc toute facilité narrative pour faire avancer le scénario. Dans ce souci du détail, vient donc l'écriture des dialogues, qui là aussi met en avant les protagonistes et sert parfaitement la narration. Chaque réplique est juste, bien placé, pas de moments larmoyants trop longuets, pas de gnangnan habituel des grosses productions d'Hollywood... Le film prend même soin d'insérer des instants vraiment émotionnels auxquels je ne m'attendais pas. Assurément, l'écriture est ce qui m'a le plus agréablement surpris dans ce film et c'est ce qui en fait déjà un incontournable de la saga.


Je suis pas un fan habituel des spin-off en tout genre, servant pour combler le développement d'un personnage ou d'une trame scénaristique non exploitée mais surtout c'est un moyen assez facile de rapporter de la thune. Or, quand c'est fait comme cela, on ne peut que en redemander. L'univers de Star Wars a posé les grandes bases de ce que l'imaginaire humain peut accomplir dans le monde de la science-fiction et plus précisément du space-opera. Cet univers infini nous fascine et nous fascinera toujours et encore plus si on nous le raconte de si belles manières.


J'en profite ici pour délivrer un petite mention au fan service lié à Dark Vador, qui paraît malheureusement moins impressionnant qu'avant et qui entache un peu le côté du spin-off qui s'assume pas vraiment.

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le 14 déc. 2016

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AlCiavi

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