Salt n'est définitivement pas un chef d'œuvre, loin s'en faut. Ce film oubliable présente cependant un intérêt majeur : il n'existe pas. Je m'explique car vous allez me targuer d'Inceptionisme, de voir du rêve partout, de considérer tout film post-Inception comme n'existant que dans les rêves. Non, il ne s'agit pas de ça ici mais du caractère hautement improbable de ce "Salt". Des films comme ça, ça n'existe pas en vrai. Mais alors pas du tout.
Bon déjà, ça commence que c'est un film avec Angelina Jolie. Toujours aussi canon (si j'ose dire car la bougresse à une fâcheuse tendance à jouer de la gâchette dans cette ode à la paix dans le monde) bien sûr, mais on est d'accord qu'Angelina est le type de fille qui n'existe pas, que dans les rêves de mon voisin ou dans les catalogues des chirurgiens esthétiques de la côte d'Azur.
Mais passons. Je vous pitche l'affaire.
Angie nous joue à l'espionne de la CIA qui se fait accuser d'agent double à la solde des russes. La v'la qui vit pas bien la situation, gros pétage de plomb et c'est partie pour tuer tout ce qui bouge ou à peu près. Jusqu'ici, tout est plausible me direz-vous. Certes. Là où on commence à sérieusement se marrer, c'est qu'Angelina nous la joue "même pas mal". Et vas-y que je chute de 10 m sur un camion tout dur, et vas-y que je re-saute sur un autre camion à toute beurzingue toujours sur le dos, même-pas-mal. Pas un vertèbre de déplacée, même pas aïe !! En général, quand on tombe d'un arbre de 10 m de haut, déjà, on a le dos pas frais pas frais.
Alors, je vous passe les détails (une balle dans le buffet, un sprint à pieds de 30', une nouvelle chute cette fois dans un 4x4, des bagarres avec des malabars à tout bout de champ, une course poursuite of course, explosion de bateau avec plein de barbouzes à bord, etc...), classiques sur un film calibré "CIA by Hollywood" mais franchement too much. Buter le président de la Russie et vouloir dessouder celui des USA dans la même journée relève de la gourmandise de scénariste élevés à la Playstation.
Mais là où la Jolie se fiche de nous c'est dans la scène de l'ascenseur. Qu'elle descende les étages à la poursuite de l'ascenceur en sautant d'une poutrelle à une autre, comme si son arachnologue de mari l'avait piqué à l'ADN de mygale pour la faire muter en spyderwoman au rabais, on se bidonne. Elle te fait ça, hop, elle saute et elle retombe sur la poutrelle (immaculée au passage la poutrelle, ben oui, c'est bien connu, les cages d'ascenseur sont toujours nickel, on n'y met jamais de graisse...) sans glisser ni se casser la gueule, c'est déjà suspect. Mais quand en plus elle te finit la descente entre deux glissières, en freinant sa chute avec ses Erams et ses jolies mains manucurées, sans hurler parce que ça lui crame les paluches, là on se dit qu'on rêve.
Donc, allez voir Salt. C'est n'importe quoi mais vous êtes prévenus.

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le 29 août 2010

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