Chabat n'a rien perdu de sa prolifique espièglerie, issues glorieux des "Nuls", oscillant entre l'univers délirant des Monty Python, et celui, décalé, de Kaamelot.
Ici, la loufoquerie se couple de fantaisie, pour ne faire qu'une, jusqu'à lorgner les plates-bandes des œuvres oniriques de Burton.
De rêve il est donc question, puisque l’inimitable cinéaste humoriste revisite à sa sauce l’inébranlable légende du Père-Noël, pour le plus grand bonheur, tant visuelle – mention spéciale nos pépites tricolores, qui n’ont rien à envier aux mastodontes anglo-saxons, dans la maestria des effets visuels – que interprétative, des petits et grands.
Tendrement réalisé, on se prêterait presque, nous adultes, à regretter le si peu de transgression absurde, de la part du maître du genre qui, sans doute de peur de « rater sa cible », a borné cette œuvre grand publique, non dénuée de poésie, au rang de divertissement, plutôt qu’essai poétique, sur la féérie de Noël.