Après avoir enchaîné les films signés par le groupe Dziga Vertov ou coréalisés avec Anne-Marie Miéville, Jean-Luc Godard signe son grand retour avec Sauve qui peut (la vie).
On y retrouve Jacques Dutronc qui joue un certain Paul Godard, Nathalie Baye et une jeune Isabelle Huppert qui n'a pas froid aux yeux.
On est sur un film chapitré qui tente formellement des choses assez régulièrement. Il y a des ralentis ou des freeze frames qui vont ponctuer le film et c'est souvent fait de façon maligne. Il y a pas mal de répliques assez crues, on sent chez Godard une envie de provoquer, de jouer avec les limites morales de son spectateur et c'est une démarche qui me plait.
Toutefois, et comme souvent avec un tel cinéaste, c'est peu compréhensible et on a parfois juste l'impression que le réalisateur se moque de nous.
C'est pas bien grave, personnellement j'ai beaucoup de respect pour ce cinéma-là parce qu'avec ce réalisateur je suis certain de voir dans chacun de ses films des choses que je n'ai jamais vu ailleurs (ici l'usage du ralenti) et ça m'intéresse, mais ce n'est pas l'un des meilleurs films de son auteur.