Cinéma prise de tête, ampoulé, faussement complexe car en réalité prétentieux, syndrome d'un genre qui se veut nouveau et intellectualise le propos, comme si faire simple était devenu trivial et de mauvais aloi. Cinéma-psychanalyse, donc à codes, à tiroirs, à interprétation, parfois malsain, quel ennui, quel pensum ! Souvent mal joué, en plus, ce qui semble être une marque de reconnaissance chez ces cinéastes d'une "nouvelle vague" qui ne mérite pas de majuscules. Ce qui est à retenir ? Que les acteurs au bord de la déprime transcrivent effectivement la seule chose qui soit compréhensible, c'est à dire que le réalisateur est lui-même déprimé... et déprimant. Quarante ans plus tard je n'ai pas changé d'avis. J'ai voulu penser que dans les années 80 je n'avais pas la maturité suffisante pour comprendre mais je m'étais trompée et j'ai été trompée. Les intellos du 7ème art avaient réussi à me faire croire qu'il fallait des capacités particulières pour s'élever à leur niveau, mais je suis rassurée : ce genre, dont ce film, est seulement le fruit d'une masturbation intellectuelle qui n'apporte rien et ne sert à rien, sauf à se dire qu'il vaut définitivement mieux passer à autre chose et ce genre insupportable aux oubliettes, bien plus en perte qu'en profit.