J'avais un peu peur de le lancer, j'avoue, parce qu'il s'agit de l'avant-dernier film de Bartel en tant que réalisateur et dans ces cas-là on redoute toujours le pire.


Ben non, c'était chouette. La petite satire est amusante. Ça parle de bêtises Hollywoodiennes (ce qui m'a fait penser à Cosmopolis que je n'ai toujours pas vu mais qui doit être d'un tout autre registre, héhé), ça parle de sexe aussi, beaucoup même ! Et puis c'est drôle. Tout ce petit monde est bien écrit, bien exploité (même s'il reste un goût de trop peu). Les situations sont comiques, bien traitées, mais on regrette que ça n'aille pas plus loin. Mais bon, c'est pas aussi convenu et mou que je le craignais (ben oui je craignais que le bougre se soit trop adouci avec les années, mais non).


La mise en scène est très chouette ! Bartel n'est pas un très grand réalisateur et il faut avouer que ses maladresses scéniques peuvent parfois gâcher le plaisir du spectateur (que ce soit dans Death Race 2000, Eating Raoul ou encore Lust in dust), peut-être pas au point de la frustration mais assez pour se dire que ça aurait pu être vachement mieux ; ici donc, c'est assez bien mis en boîte, peut-être aussi parce que c'est moins ambitieux (rappelons tout de même que la simplicité n'est pour autant quelque chose de facile à maîtriser). Les acteurs s'amusent plutôt bien, en plus tout le monde tourne à poil et on a même droit à un peu d'homosexualité à la fin, comme si de rien n'était!


Bref, c'était très sympa. Paul Bartel est le genre de personne que j'aurais aimé rencontrer tiens, afin d'en savoir plus sur lui, sur sa philosophie, sur sa sexualité, sur ses envies cinématographiques, sur ses références...

Fatpooper
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le 9 déc. 2017

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