On sait tous que les coulisses du pouvoir politique américain sont un lieu de tractations pervers et impi-toyable. Sept jours en mai va encore plus loin en imaginant la fomentation d’un coup d’État planifié par les Forces armées. Cela afin de contrecarrer la politique des relations internationales du président visant la signature d’un traité de désarmement nucléaire avec les fucking communistes de l’Union soviétique. En situant l’action sept ans plus tard que le tournage, les scénaristes cristallisent le cadre fictif de leur scénario. Ils peuvent créer des personnages que l’auditeur ne cherchera pas à identifier à des individus ayant occupés ces fonctions dans le passé. Cela dit, l’histoire se tient parfaitement et nous tient en haleine grâce à l’impeccable performance de tous les acteurs inscrits au générique. Frederic March est un président tout à fait crédible et particulièrement nuancé à travers les doutes que vit son personnage. Kirk Douglas perfectionne son jeu en vieillissant en étant moins volontaire. Il fait toujours bon de voir la grande Ava Gardner à l’écran. Martin Balsam est un acteur secondaire exceptionnel. Quant à Burt Lancaster, il est fidèle à lui-même en conjuguant assurance, travail d’acteur et subtilité. Il est au sommet de sa génération. Son association avec Frankenheimer a marqué une décennie du cinéma américain et tout spécialement l’année 64 avec Le train qui sortira quelques mois plus tard. À chaque fois, le duo traite leur sujet avec intelligence et profondeur à travers une réalisation et une interprétation de haut niveau.