Waiting aussi...

Après avoir tenté une régression avec Waiting en se rappelant les films de "potes" (en dessous de la ceinture) de fin de soirée étudiante alcoolisée, on se dit que finalement vieillir, c'est pas si mal. Où le terme adéquat serait peut être murir ? Et en parlant de maturation, on en oublierai presque que le Ryan Reynolds qui prête ses mimiques d'attardées à ce serveur irresponsable est le même Ryan Reynolds qui était si bon, pris au piège dans Buried (qui ressemblerait presque à une bonne erreur de parcours dans la carrière de l'acteur). Le générique défile avec des noms comme Anna Faris ou Justin Long. La première, sans être vraiment un gage de qualité me ramène à l'époque de l'humour potache mais efficace de Scary Moovie et le second, sans être vraiment grisant, a déjà servi dans des comédies plutôt réussies telles que Galaxy Quest, Dodgeball, Idiocracy ou encore pour les bons films, Jeepers Creepers. Mais tout ce petit monde est bien loin de suffir pour faire de Waiting autre chose qu'un film bas de plafond de plus, l'humour en moins. L'histoire est vue et revue et ne semble même pas être au cœur du débat. Les états d'âmes de Dean/Justin Long, jeune serveur en manque de reconnaissance sociale, ne sont qu'un prétexte à un défilé de dialogues tous plus consternants les uns que les autres, à des scènes sans réel intérêt et à une succession de personnages sans épaisseurs. On a l'impression de voir s'enchaîner des sketchs qui malheureusement n'ont vraiment rien de drôles. Pour un film se passant continuellement dans un restaurant, c'est plat ! (Voilà, ça c'est de l'humour !) Trêve de boutades à deux euros. A moins qu'il soit 2 heures du matin, que vous soyez 5, de très bonne humeur et que les 2 bouteilles de vodka à côté de vous soient vides, ce film n'a rien à vous offrir.