En ce moment, les films spatiaux ont la côte ! Que ce soit vis à vis de Gravity (Alfonso Cuaron) en passant par Interstellar (Christopher Nolan) et maintenant Seul sur Mars (Ridley Scott), on peut dire que les réalisateurs savent où frapper et ils frappent fort ! On a beau se dire que les décors sont des fonds verts, tout reste incroyablement crédible. Le doivent-ils aux scénarios ? Aux acteurs ? Aux plans ? Ou même aux spectateurs ? 

De tous ces films, admettons le, Ridley Scott en est le maître ! Il nous avait déjà épatés par son genesis d'Alien (Prometheus) mais avec Seul sur Mars il se dépasse et ses acteurs auraient dû prendre exemple ! (Désolée Matou mais on a tous vu que t'avais pas vraiment perdu de poids pour le film..)


Allons donc dans la paraphrase ! Une équipe effectue une énième mission pour découvrir cette planète inconnue mais convoitée de tous, Mars. Très rapidement, la bonne humeur au travail prend fin quand survient une terrible tempête, attendue mais pas à ce point visiblement. Tous se prépare à partir, et d'après vous, qui se prépare à se prendre une raclée monumentale par un des objets laissé dehors et sans surveillance ? Notre pauvre petit Matou qui s'apprête à vivre seul ... sur Mars. Ses coéquipiers le laissent pour mort, mais, que nenni, c'est un sur homme, très chanceux ! Là commence l'histoire, le gouvernement va t-il faire preuve d’égoïsme ? Ou va t-il l'aider ? Vous connaissez plus ou moins la suite sinon le film ne serait pas. Terrible débat sur le sort de Matt qui fait trembler la terre entière (si je vous jure!) Par chance, Matt est botaniste et parvient à survivre quelques mois en attendant une quelconque décision. 

En bref, scénario plutôt pas mal, bien ficelée, qui nous tient en haleine. Tout le monde y met du sien pour sauver Matt, même les chinois qui arrivent comme un cheveux sur la langue, assez désagréables en bouche. On a une courte séquence mal amenée et plutôt maladroite de la part de Ridley Scott, pendant laquelle deux personnages chinois discutent du sort de Matt. Je vous résume le dialogue, "bon on fait les bâtards ou on les aides ? Parce qu'au fond, personne le saura ! On va les aider on va passer pour des gentils." Et sans cette aide, il n'aurait pas survécu. Donc vous imaginez bien ce qui m'a déplu, ce patriotisme à la fin du film des gens autour de TimeSquare à brandir leurs drapeaux américains attendant le verdict, mais aussi des chinois autour des écrans de Pekin accrochés aux lèvres d'un journaliste américain (mais bien sûr, la paix, si souvent filmée tellement peu réelle, du coup ça colle ça va !) et de Londres. On a donc, le continent américain, asiatique et européen réunis autour d'une cause spatiale, c'est possible mais faut pas pousser non plus Ridley.


Parlons maintenant des acteurs. Je vais être très brève, Matt Damon est un excellent acteur et ce rôle lui colle si bien à la peau que je n'ai vu que le personnage et non l'acteur à l'origine de La Vengeance dans la peau etc... Il est drôle, charismatique, et il vaudrait mieux car il occupe plus de la moitié du film ! D'ailleurs, c'est un point à souligner ! Les vannes sont bonnes, je vous assure, elles sont drôles et on pourrait presque les sortir entre amis ! Mr Damon mène la danse et émeut les spectateurs, bien joué. Cependant, mon cher Matt, on a tous remarqué que tu avais une doublure, ainsi, ta maigreur était du bluff... dommage, Christian Bale l'a fait pour The Machinist (au revoir l'Oscar?). Je ne vous parlerai pas du son car on a une petite fixette sur le disco et .. j'ai trouvé ça drôle. 
Pour finir avec ce qui m'a charmé le plus, le montage. Ridley Scott utilise un montage parallèle (se veut une juxtaposition du même ordre, mais d’éléments sans lien temporel. Les plans se suivent grâce à l'histoire. En fait, cette temporalité fait partie de la diégèse du film), ce qui est totalement paradoxal car le lien temporel est ici ce qui réunit l'histoire et les personnages entre eux. Tout est une question de temps, et dans l'espace, il n'est pas le même que sur Terre. Avec cette petite juxtaposition entre l'alterné et le montage parallèle, on a une petite banalisation du temps qui pourtant est mise au coeur de l'intrigue. ("Si vous sauvez ce type, vous passerez 500jours de plus dans l'espace ok ? Ouais ok ! Mais dépêchez vous, il faut que vous soyez complétement coordonnés pour le réceptionner, ne perdez pas une minute !) La clef, c'est le temps. Et contrairement à Interstellar qui en parle mais à demi mesure, ou encore Gravity qui ne nous permet pas d'en avoir conscience, je que Mr Scott a prit cette clef du bout des doigts et l'a mise directement sous vos yeux de façon si magistralement subtile que vous ne vous en êtes même pas rendus compte. Beau gosse hein ?

En bref, bonne chance aux futurs réalisateurs qui voudraient se lancer dans ce genre qui pour moi, est marqué par Seul sur Mars.

Ledelwei
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le 30 oct. 2015

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Ledelwei

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