Nous rencontrons des problèmes techniques sur la partie musique du site. Nous faisons de notre possible pour corriger le souci au plus vite.

Mais... ? Qu'est ce que j'ai bien pu faire dans ma vie de si horrible pour qu'on m'inflige ça ? Une purge sans nom voilà ce que c'est. Une crise d'urticaire, qui ne mérite rien d'autre que le mépris le plus total. J'aimerai mettre ça sur le compte d'une incompréhension entre le film et moi, résultat d'une approche philosophique, poétique ou émotionnelle différente mais ce n'est absolument pas le cas ici. Nous ne sommes guère plus dans une confusion de langage, quelque fois sympathique, mais dans le fond du fond des abysses scénaristiques, là où les pires idées se font expulsées d'un trou informe, veineux, gras et purulent...


Après cette accroche fortement objective, t'aimerais en savoir plus, n'est ce pas ? Si tu savais dans quoi tu t'embarques tu tournerais casaque derechef pour ne jamais revenir sur ton envie première. Alors, alors, alors, Sex Doll...nous parle de prostitution. Bon, jusque là pas de quoi se péter le larynx, le sujet à de quoi intéresser, sur fond de critique sociale, de sexualité sans émotions ou bien libérée des jugements naïfs. On y suit Virginie (alias Malika), une française expatriée à Londres dont l'activité est d'être une poule de luxe. En somme cela veut dire que ça branle pas du prolo... Virginie, donc, fait un soir en boîte la rencontre de Rupert, un tatoué, un dur, un vrai mec dans un corps d'adolescent. Lui est affilié à un obscur réseau chargé de faire sortir du système les prostituées, elle...et bien on ne sait pas vraiment si elle a envie d'arrêter, de continuer, de partir en vacances ou bien d'exprimer une émotion lisible. En gros c'est tout... Voilà, c'est super, je suppose que t'as qu'une envie c'est de te jeter sur le bout de viande et foncer au cinéma ? Non ? Étrange.


Après je suis vache parce que j'ai détesté mais en soi le concept de base aurait pu avoir nettement plus de gueule, on aurait pu également avoir pire comme par exemple : "Helmut, le bûcheron d'Aschaffenbourg ou l'histoire d'un dendrophile refoulé". De quoi amuser toute la famille ! Dans le cas de Sex Doll tu te demandes véritablement quel est le public : c'est écrit avec la sensibilité d'une gamine de onze ans et pourtant ça s'adresse à un public adulte. Je suis perdu dans la mélasse.


En soi, ce que j'ai vécu hier soir était incroyable, réellement stupéfiant, te dis-je. En l'espace d'un peu moins de deux heures je suis passé par tous les stades de l'horreur. Laisse moi dont te les présenter avant de partir :



  • il y a d'abord ce léger frémissement qui te fait te remettre droit sur ton siège. Tu viens d'entendre une réplique tellement mauvaise que tu penses avoir mal entendu. En vérité tu ne comprends pas la moitié de ce qui est dit, les dialogues français sont étouffés et ceux anglais, inutiles.

  • Sans t'en rendre compte tes sourcils demeurent froncés à t'en filer de la migraine de compétition. Ça joue mal, horriblement mal, on dirait un épisode de "Face au doute". Tu commences sérieusement à te demander s'il n'y avait pas un peu de LSD dans le demi que t'as pris avant la séance pour halluciner à ce point.

  • Tu piques du nez une fois ou deux. C'est pas que t'es spécialement fatigué mais bon... Face au néant on réagit tous comme on peut.

  • Tu commences à agiter les mains, un ou deux doigts par-ci par là pour la forme, ça détend un peu face à une réalisation totalement aux fraises. Tu songes au public : est ce qu'ils apprécient de se faire molester où il n'y a que toi de si virulent ?

  • Là ça devient grave. T'en peux plus, t'as qu'une envie c'est de te barrer mais voilà il a fallu que tu viennes à plusieurs. C'est la consternation totale, t'y comprends plus rien mais t'acceptes l'étron dans le gosier.

  • Les incohérences s'enchaînent, tu commences à t'arracher les cheveux par paquet de cinquante, tu fais les gros yeux à chaque phrase prononcée en souhaitant pouvoir remonter le temps et te péter la guibole dans les escaliers en bas de chez toi.

  • le film s'achève comme ta santé mentale, au bord de l'évanouissement. Et il y a cette réplique ridicule en toute fin. Sans savoir s'il s'agit de l'ultime désespoir où bien un début de psychose, tu te mets à rire. Le générique se présente, tu applaudis bien fort. C'était fantastique.


Très sincèrement, Sex Doll est pour moi le plus mauvais film qu'il m'ait été donné de voir de l'année, sans exagération aucune. Une sombre merde, n'ayons pas peur des mots.

Créée

le 18 nov. 2016

Critique lue 1.9K fois

33 j'aime

2 commentaires

Fosca

Écrit par

Critique lue 1.9K fois

33
2

D'autres avis sur Sex Doll

Sex Doll
takeshi29
1

La Graine et le fumier

Le temps étant un bien précieux en ce bas monde, j'ai décidé de vous faire un résumé de ce film. Pour économiser 103 minutes, cliquez ici.

le 15 avr. 2017

23 j'aime

4

Sex Doll
OrCrawn
2

Critique de Sex Doll par OrCrawn

Il y a des séances où tu entres dans la salle sans savoir ce qui t'attends, et c'est la raison pour laquelle j'ai vu ce film Voilà. Cela étant dit, il m'a toujours semblé très malpoli de quitter une...

le 18 nov. 2016

12 j'aime

2

Sex Doll
Val_Cancun
4

Sous bonne escort

On ne va pas se mentir, l'argument principal de "Sex doll" était la perspective de découvrir la ravissante Hafsia Herzi dans la peau d'une tapineuse de luxe. Et même si le film de Sylvie Verheyde (5...

le 6 oct. 2017

6 j'aime

Du même critique

Juste la fin du monde
Fosca
8

Natural Blues

Bien malin celui qui parvient à noter sereinement ce film. Personnellement il ne m'est guère aisé de le glisser au sein d'une échelle de valeur. Dans tous les cas, une note ne pourra s'avérer...

le 22 sept. 2016

190 j'aime

13

Grave
Fosca
8

Deux sœurs pour un doigt

Bien que préparé à recevoir ma dose de barbaque dans le gosier sans passer par la case déglutition, je ne peux qu'être dans un tel état de dégoût et d'excitation à la fin de ce film qu'il me sera...

le 21 févr. 2017

135 j'aime

23

Mother!
Fosca
8

L'Antre de la Folie

Au commencement... Comment commencer à parler de ce film sans en révéler toute l'essence ? C'est bel et bien impossible. Le nouveau venu de chez Aronofsky n'est pas une œuvre dont nous pouvons parler...

le 8 sept. 2017

84 j'aime

18