( . ) ( . ) et c'est tout...

Il y a des films comme ça, qu'il vaudrait mieux ne jamais revoir, afin de garder intact le souvenir chéri gardé de certaine œuvres qui ne sont, au final, rien d'autres que des nanars.

C'est le cas de Sexcrimes, un film qui n'a finalement aucun autre intérêt que celui de vaguement éveiller les hormones de pré adolescents en mal de sensations et à l'affut du moindre bout de chair dépassant, du moindre téton dressé en un vigoureux hymne à la passion charnelle qui manque encore à leur décor.

Parce qu'alors, pour le reste... Disons le tout net : l'intrigue est à l'image des marécages de Floride filmés. Ça se croit profond, c'est juste vaseux. Il y a là autant de retournements de situations que d'invraisemblance dans ce scénario qui condense en deux heures l'équivalent de deux saisons des Feux de l'amour. Pour ne rien rattraper, c'est vraiment filmé avec les pieds, McNaughton (dont c'est le seul film qui ressort dans sa filmographie, c'est dire!) fait dans le moche vaguement cheap, le simple pas efficace. La photographie rattrape un peu le tout en restituant plutôt bien la moiteur étouffante de cette région des Etats-Unis mais à part ça... Et ne parlons même pas de la musique, sous ersatz de film érotique à petit budget tentant vainement de faire passer des émotions dans les yeux du spectateur, à défaut de ceux de Matt Dillon...

Et que dire du casting? Bill, pauvre Bill, qu'est tu donc venu t'embourber dans cette fiction de bas étage, face à cette bande de losers venus réciter sans conviction des répliques navrantes, et montrant pour certaines plus de poitrine que de talent. On a vu des plantes en pot, certes moins décoratives, mais tellement plus convaincantes...

Vraiment rien à sauver de cette bouse qui a en plus le mauvais goût de se prendre trop au sérieux. Pourquoi cette note de 4 alors? La notation est simple : c'est un film, donc une (tentative d')œuvre d'art, même de qualité désastreuse (1) + souvenir ému (1) + boobs (2) = 1+1+2 = 4. QED, et tant pis pour l'objectivité...