IL A DIS PARDON

Je l'aime de plus en plus Liu Chia-Liang, il m'avais bluffé avec sa "36ème chambre de Shaolin" qui c'est propulsé de façon insoupçonné dans mes films d'art martiaux et films préféré tout court,"Les 8 diagrammes de Wu-Lang" j'avais beaucoup aimé sur un tout autre registre, et j'ai un peu de mal a considéré "Drunken Master 2" comme faisant parti de sa filmographie car Jackie Chan l'a vite dégagé du projet pour le finir sans lui et même retourné des scènes qu'il a filmé, j'adore sa réalisation des combats nerveuse lisible et parfaitement chorégraphié et surtout sa vision des art martiaux qu'il injecte dans ses films surtout dans la 36ème chambre, Chia-Liang filme les art martiaux dans leur aspect philosophique et éducatif plutôt que offensif et brutal (sauf dans Les 8 diagrammes mais c'est une exception dans sa filmographie) en plus y a son acteur fétiche Gordon Liu qui crève l'écran avec ses compétence martial et sa gueule non vraiment je me régale avec sa filmographie, et puis arrive dans ma cinéphilie "Heroes of the East" (non j'dirais pas Shaolin contre Ninja on dirais un nom de faux jeu vidéo dans Kid Paddle qui rend absolument pas justice au film).

Heroes of the East dans son scénario et son idée de départ c'est du bonbon pour moi et pour n'importe quel cinéaste chinoise/hong kongais, un mariage forcé sino-japonais ou des tensions ce crée a cause de leur origines et surtout de leur art martiaux similaire et différent en même temps, le couple éclate au bout du énième combat, la femme japonaise retourne parmi les siens, et dans un geste peu réfléchis l'ex chinois lance un défi aux japonais et devra affronter 7 maitres d'art martiaux du dit pays, un postulat de départ qui promettait (pour moi) un spectacle martial riche et (pour les cinéaste) de ce lâcher sur les méchants japonais vile et sans honneur ou ils allait mourir l'un après l'autre dans un boss rush de 1H40 comme a pu le faire Jimmy Wang Yu dans "La Vengeance du tigre" ou "Le boxeur manchot", sauf que Chia-Liang est beaucoup plus malin que ca.

Le spectacle martial est la, je ne cité pas Jimmy Wang Yu par hasard car dans son "boxeur manchot" il avait également incorporé différent artiste martiaux de plusieurs pays, mais a l'écran tout le monde ce battait de la même manière en faisant du kung fu sauf quelque fois ou les boxeur thaïlandais ce souviennent qu'y a des coups de genoux dans la boxe thaïlandaise, la au moins les différent art martiaux sont visible, le karatéka fait des mouvement de karaté, le samouraï fait des mouvement de kendo etc, les affrontements sont variés dans leur décor (le décor du climax est vraiment beau) et leur déroulé, même dans la première partie du film plus comique dédié au couple entre Ho Tao (Gordon Liu) et Yumiko Koda (Yuka Mizuno) on a une inventivité fun et amusante dans les confrontation, c'est évidemment filmé comme devrais l'être tout bon film d'action de ce genre avec des plan long et lisible et un montage efficace, on a même Chia-Liang en personne qui vient faire un petit caméo en incarnant So Chan (une des nombreuse figure historique de la chine maintes fois apparu au cinéma au même titre que Ip Man ou Wong Fei-Hung) accompagné d'une superbe démonstration de "Zui Quan" la boxe de l'homme ivre, donc pour cet partie la tout va bien je suis content.

Par contre la ou il sort son épingle du jeu c'est tout ce qui concerne les personnages japonais, ses derniers sont écris comme des personnages plus que comme des figure démoniaque et sans honneur, pas de manichéisme même lors de la première moitié comique, le couple ce chamaille comme des enfants a base de "les armes japonaise proviennent a la base de la chine mais non parce qu'y a 1000 ans on les avait déjà sauf que non parce que l'écriture japonaise dérive de la chinoise et qu'en plus nous on est noble et vous avec votre ninjutsu vous utilisez des traquenard c'est un truc de vaurien", le fait de réduire ce conflit a une dispute de couple dans un contexte comique est peu subtil sur le message que veut transmettre Chia-Liang surtout dans le cinéma de son pays mais ensuite arrive la deuxième moitié du film avec le tant attendu septuor de maitre japonais, l'excellente idée de cet deuxième moitié est que chaque combat aura un art martial ou une arme différente avec son équivalent chinois en face:

• Katana contre Jian
• Karaté contre Zui Quan
• Nunchaku/Tonfa contre Tribaton
• Yari contre Qiang
• Sai contre Couteaux Papillon
• Judo contre Kung Fu
• Arsenal Ninja contre "Traquenard"
• Ninjato contre Dao
• Et enfin Karaté style crabe contre Kung fu de la grue blanche

Au delà du plaisir martial de voir ses différent style s'affronter il permet aussi a nous spectateur de voir la richesse de chaque pays niveau technique de combats, les deux pays ayant une culture tout aussi belle et légitime l'une que l'autre, également chaque combats dans sa réalisation est de la pure "démonstration" personne n'est gravement blessé et aucun combat ne finit sur un K.O encore moins une mort ca sera a l'adversaire qui estime avoir perdu d'annoncer sa défaite, le septuor ainsi que leur maitre n'est jamais montré sous un jour négatif ou mauvais chaque élève ce montre noble et respectueux et le maitre respecte sa parole d'un combat par jour sans comploté ou prévoir un plan pour arriver dans tout les cas possible a tuer Ho, Le film ira jusqu'à dire que celui qui est en tort c'est Ho le personnage chinois, lors de son premier combat face au samouraï ce dernier perd et lui demande de prendre son katana, Ho ne comprend pas et reste sur ses gardes ce qui force le samouraï a cédé au seppuku avant qu'il sois stoppé net par l'un des siens qui ira dire a Ho qu'il ne sont pas ici par malveillance et ne céderais pas a la supériorité numérique du 7 contre 1, a la fin du film lorsque que Ho finit par battre le dernier adversaire il s'excuse, s'excuse de sa méconnaissance du bushido plus tôt dans le film et avoue que ces nombreux duels lui a permis de découvrir "la grandeur des art martiaux japonais" et le film ce conclu sur un plan ou Ho accepte enfin le katana avec tout les japonais autour de lui.

Et c'est pour ca que "Heroes of the east" est 46 ans plus tard toujours une anomalie dans un cinéma d'action chinois/hong kongais habitué a caricaturé le japonais comme des diables bourrin, en plus d'être un excellent Kung Fu Pian il ce trouve être d'une audace et d'une maturité rare et bienvenue dans son industrie.