Un industriel, se prénommant Jean Reynaud (oui, oui !) vit un mariage malheureux, et pour tromper l'ennui, mais pas que, décide de fréquenter une autre femme, avec qui il vit une relation forte, au point d'envisager le divorce avec sa légitime.


Dans les années 1960, la carrière de Jean-Louis Trintignant se divisait entre la France et l'Italie, et dans ce dernier pays, il a souvent joué dans des films peu communs, qui semblent creuser la part de mystère qu'il avait. Ça a donné de grands films comme Le fanfaron ou Le grand silence, mais aussi des bizarreries à l'instar de La mort a pondu un œuf, et celui-ci, signé par Umberto Lenzi.

Même si le titre français en dit un peu trop sur ses intentions, j'avoue m'être laissé embarquer avec un grand plaisir dans ce thriller qui a tout de la perversion, y compris dans les jeunes femmes qui tombent très facilement le haut, voire le bas, mais Carroll Baker, qui joue la maitresse de Trintignant, a su me captiver, car son côté ingénu cache quelqu'un de plus ambigu, jusqu'à un final qui enchaine les retournements de situation.


Quant à Trintignant, dont je ne me lasse pas de dire que son personnage s'appelle Jean Reynaud, il sait très bien jouer de son charme qu'il exploite sans vergogne, mais aussi de la manipulation qu'il exerce sur les femmes, jusqu'à aller au point de non-retour. Il en résulte un film assez étrange, où la beauté ne sert pas seulement de décorum, mais comme d'une arme.

Boubakar
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le 26 févr. 2023

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Boubakar

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