Depuis sa (très méritée) palme d'or, je me suis fait un devoir de "rattraper" mes lacunes sur les films de Justine Triet que je connaissais peu...Donc je viens de voir Sybil . Que dire ? ce film accumule tout ce qui m'exaspère dans une oeuvre sur la toile: se dérouler dans des milieux extrêmement privilégiés et narcissiques ( psychanalyste, cinema, ecrivain ): rien que des gens ordinaires donc. Ensuite une complaisance démesurée pour l'exposition des corps en activité sexuelle (certes Effira est belle mais on pourrait compter les poils de son pubis à force de le voir sur grand écran )...Ce souci de montrer les affres et les arcanes de la CREATION (littéraire, cinematographique) à grand renfort de CRISES, de larmes et de foutre est racoleur et peu interessant.
Adèle Exarchopoulos nous livre ses sempiternelles rivières de larmes et de morve...Et sans nier le large prisme expressif de Virgini Effira, ce catalogue est mis au service d'un portrait et d'une histoire sans véritable humanité . Pas un instant je ne me suis sentie concernée pas cette histoire . Meme si le volcan Stromboli est en toile de fond,(Clin d'oeil aux cinephiles) c'est plus à une dolce vita ratée qu'à un Rossellini que ce tournage chic et improbale )ou une psy prend le relai du metteur en scène pour un tournage de scène qui bloque !!!! ) que nous sommes conviés à assister. Et puis , il peut etre raté ce film : ON S'EN FOUT !