Slow
6.9
Slow

Film de Marija Kavtaradzè (2023)

C'est à une très belle rencontre amoureuse que nous convie Marija Kavtaradze (Lituanienne, avec des origines géorgiennes) dans Slow, celle d'une danseuse et d'un interprète du langage de signes, montrée avec une fantaisie et une élégance qui séduisent. La question de l'asexualité n'a été que peu abordée au cinéma et elle l'est ici accompagnée de beaucoup de finesse, avec sous-jacente cette question : comment le désir, ou son absence, contribue ou empêche un couple de s'inscrire dans la durée ? La réalisatrice n'a pas peur d'installer des silences qui font partie intégrante de l'incertitude d'une histoire d'amour qui commence et dont il est difficile de prévoir la progression. Slow parle de l'intime dans une relation, sans pour autant négliger la vie sociale de ses deux personnages principaux, très impliqués dans leurs métiers respectifs et qui permettent à la cinéaste de filmer de jolis moments déconnectés de son intrigue sentimentale. L'accompagnement musical du long-métrage constitue par ailleurs l'un de ses points forts, lui conférant une légèreté et un charme évidents, qui rejaillissent sur le thème central, en évitant de le dramatiser. A un moment donné, certainement que le film perd un peu de sa douce efficacité, en commençant à tourner en rond, mais sa pertinence et sa subtilité sont assez peu mis en défaut sur la longueur.

Cinephile-doux
6
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Candidats à l'Oscar 2024 du meilleur film international

Créée

le 5 juil. 2023

Critique lue 109 fois

1 j'aime

Cinéphile doux

Écrit par

Critique lue 109 fois

1

D'autres avis sur Slow

Slow
AyanamiRei
7

Pas une critique!

Premiers Plans 2024Beautiful to look at, a sensitive portrait of two different people bounding with difficulty, that escapes the danger looming as soon as one of them utters a dooming "I am asexual"...

le 4 avr. 2024

Du même critique

As Bestas
Cinephile-doux
9

La Galice jusqu'à l'hallali

Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...

le 27 mai 2022

76 j'aime

4

France
Cinephile-doux
8

Triste et célèbre

Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...

le 25 août 2021

76 j'aime

5

The Power of the Dog
Cinephile-doux
8

Du genre masculin

Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...

le 25 sept. 2021

70 j'aime

13