Il s'agit au départ d'une pièce de théatre d'Alan Ayckbourn adaptée pour le cinéma par le tandem Agnès Jaoui et Jean Pierre Bacri. Le principe est simple : on assiste à une scène, on s'arrête et on revient en arrière. Puis, on assiste à une autre version de la scène si une décision ou une parole avait été différente. Un jeu de poupées gigognes donc sur le thème du libre arbitre, des choix et de leurs conséquences. Il y a deux acteurs - Sabine Azéma et Pierre Arditi - jouant neuf personnages. Il faut saluer leurs performances comme il se doit. Ceci a donné lieu à deux films : "Smoking" et "No smoking" (2h20 chacun tout de même). Un véritable exercice de style conceptuel qui pourra paraitre artificiel à certains. D'une scène à l'autre, on navigue entre le mélodrame et la comédie. Même au cinéma, cela reste très théâtral : les décors restent minimalistes et les comédiens sont parfois tentés par le surjeu. A noter les superbes dessins (affiches et encarts pendant le film) de Floc'h.