Six ans après la fin de la guerre de Sécession, un homme présumé mort revient auprès de son épouse, complètement changé. Lui qui était considéré comme un mauvais mari, abusif, se montre cette fois doux et attentionné. Ce changement de caractère étonne, au point que certains pensent qu'ils ne s'agit pas du même homme.
Sommersby est le remake du Retour de Martin Guerre, à ceci près que l'époque a changé, ça se passe dans l'Amérique du XVIIIe siècle, et un motif important a été réécrit, n'en faisant pas un bête copier-coller. De plus, il y a un truc qui fonctionne très bien dans cette version qui est l'alchimie entre Richard Gere et Jodie Foster ; on croit vraiment à leur amour, à leur fusion même. Car au fond, l'histoire raconte celle d'un homme qui a changé, dont les tous premiers plans nous laissent planer une petite part de mystère sur l'identité de Sommersby, mais je trouve que non seulement c'est bien raconté, bien joué, mais également progressiste dans le sens où il ouvre ses terres à des ouvriers de couleur, ce qui sera violemment contesté par les habitants du village où le KKK rôde...
Ajoutons à cela la présence de Bill Pullman dans un rôle secondaire mais décisif, ainsi que James Earl Jones en juge lors d'un procès retentissant dans la dernière partie, sans oublier une très belle musique de Danny Elfman. Même si je préfère tout de même le film français, où Depardieu fait un personnage formidable dans l’ambiguïté, je trouve que ce remake n'a pas à rougir.