Une ode au self-made-projet

Drôle et touchant. Pour ceux qui trouvent que Gondry (un des réalisateurs les plus créatifs du cinéma actuel, in maille opinieune) est trop barré ou ennuyant, regardez vous donc cette (trop) courte comédie pleine de bonne humeur. Avec Jack Black (quel loser désopilant) et Mos Def (qui joue bien, je suis désolé) en gardiens de vidéoclub, il se passe beaucoup de choses : subitement, les cassettes vidéo se voient effacées, et il faut bien les remplacer... Ce film offre un bel hommage au cinéma muet et surtout au jazz, car comme tout le monde sait, Passaic dans le New Jersey est la ville de naissance de Fats Waller, famous jazzman. Foutrement décalé, ce film donne le sourire pour la journée et sa fin est très appréciable. Cela dit, beaucoup diront que ce n'est pas le film le plus abouti de Gondry car son scénario est simpliste, mais du moment qu'on ne ressent pas un manque d'action ou une incohérence, on n'a pas de raison de se plaindre. Mais surtout, ce qui m'a drôlement fait rire ironisationnesquement, c'est que Be Kind Rewind traite de films effacés, or mon lecteur DVD a buggé lors du visionnage et m'a fait croire que le reste du film était effacé lui aussi, ce qui était très approprié. J'ai bien ragé sur le moment, mais il m'est apparu que ma condition était une véritable mise en abîme et qu'il était cocasse que mon lecteur plante (pour la première fois) sur ce film. En définitive, Be Kind Rewind est un joyeux film à voir, et pourrait bien vous lancer dans la veine Gondry, qui sait.