Encensé par une certaine presse spécialisée (les Inrocks, Cahiers du Cinéma, Télérama), le dernier film de l’américain Harmony Korine se veut une espèce de défouloir dans lequel le réalisateur tire sur tout ce qui bouge. En à peine une heure et demi, Korine aura fustigé, entre autres, la religion, les gangsta à l’américaine, les films de « bewbs », les américaines « white trash », Disney, etc.

Pardon, j’ai écrit « à peine une et demi »…J’aurai du dire « une heure et demi interminable », car Harmony Korine a réussit l’exploit de faire un film relativement court et qui donne l’impression de durer des plombes. Rarement je me suis autant embêté devant un film, encore pire qu’un Sofia Coppola qui, eux sont fait pour ça. Il n’y a quasiment rien à sauver de ce « Springbreakers ».

Évacuons les bons tout de suite : James Franco en gangsta blanc qui se prend pour un noir est assez génial, et la photo du film est pour le moins intéressante (couleurs, plans variés), mais c’es tout.
Les 4 actrices principales forment une bande de tête à claque qui jouent, au mieux, moyennement, et qui passe leur temps en bikini parce que c’est sensé choquer (2 des 4 sont des égéries Disney pour ados). Le scénar’ n’existe pas, il consiste à regarder une bande de jeune s’en mettre plein de cornet (alcool et drogue) et…euh…ben c’est à peu près tout. Korine essaye de dénoncer tellement de truc que chaque sujet traité tombe à plat et n’est pas traité plus de 2 minutes. Ajouter à cela un montage incohérent et des dialogues répétés plusieurs fois dans le filme et vous obtenez l’une des bouses de 2013.

La presse y a vu un film dénonciation par un prodige, il n’est en fait qu’un maelstrom mal fagoté de mauvaises idées que rien ne peut sauver. Mal markété, mal vendu (on nous promettait une espèce de « Projet X vs Girls gone wild », on a un film chiant, typé indé dans sa réalisation avec en plus une musique à vous faire saigner les oreilles (ou alors le réal a tenté de dénoncer le dubstep en mettant du dubstep…).
adelegge
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le 6 juil. 2013

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