En me lançant dans Stalker, le "monument", le "chef-d'oeuvre" de Tarkovsky, j'étais empreint d'une grande curiosité ouverte à toute proposition, et avide de découverte. (J'avais déjà essayer de regarder L'Enfance d'Ivan, mais étant trop fatigué sans doute j'avais laissé tomber.)
Après la première heure, assez ennuyeuse et plutôt vide je dois dire, je reconnaissais qu'une certaine ambiance commençait à se faire ressentir. Une ambiance pesante, lourde, planante, et tout.
Et j'me suis dit, là ils vont dans la Zone ! Il va se passer quelque chose ! Un écrivain et un professeur (de sciences apparemment) qui confrontent leurs points de vue sur le sens de la vie, qui sont emmenés dans un lieu mystérieux où leurs plus grands voeux seraient réalisés : voilà un pitch tout à fait alléchant, y a de quoi faire quelque chose de fascinant, d'intrigant, de poussé que ce soit au niveau artistique ou philosophique !
Hélas mes attentes ont été tout sauf remplies, et certes le film a un certain côté fascinant et intrigant (enfin je suppose), mais je n'ai absolument rien ressenti, ni rien éprouvé, si ce n'est de l'ennui. Peut-être suis-je trop jeune pour reconnaître le génie absolu du maître russe, ou peut-être préfère-je qu'un film attire mon attention à de maintes reprises ? En l'occurrence, je n'ai pas vraiment pensé au film durant son visionnage, je n'ai peut-être pas compris certes, mais que je n'irais même pas essayer de comprendre tant il m'a lassé. Il y avait quelques dialogues intéressants entre l'écrivain et le professeur (surtout un dialogue en fait) et un monologue assez bon du stalker sur la musique, mais du coup j'aurais préféré un essai écrit plutôt qu'un film, tant qu'à faire.
J'ai rien contre les films lents, bien au contraire, mais le récit ne m'a tellement pas passionné que j'ai passé la fin (ce que je déteste faire).
Conclusion : Stalker est pas un film pour moi, il est peut-être pour vous si vous pouvez rester 2h30 focalisé sur la contemplation d'une forêt dans laquelle s'engouffrent trois russes malheureux en quête de réponses. J'aurai au moins appris que j'aime pas ce que fait Tarkovsky (du moins pour l'instant) et donc que j'arrête d'essayer d'aimer des films que tout le monde aime (et accessoirement de dire tout le temps "je" dans mes critiques).