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Difficile et futile de faire un article sur le dernier Star Wars. D'un côté, personne ne voudra aller consulter en amont de peur du "spoil", de l'autre, chacun aura son propre avis, du fan de la première heure au consommateur effréné de blockbusters hollywoodiens.


Nous n'en dirons donc pas trop, simplement que cet épisode n'est pas un mauvais film en soit, simplement une transposition d'un univers mythique du cinéma - lui même s'appuyant sur une mythologie littéraire et iconographique - dans l'ère contemporaine dans laquelle nous nous trouvons : la post modernité cinématographique. C'est à dire cette période hybride où le cinéma va puiser dans les mythes du cinéma lui même. Ce film est avant tout une suite de clins d'oeil, à la limite de la parodie, aux autres épisodes, des personnages aux transitions kitch, jusqu'à la composition empreinte de grand classicisme de John Williams qui noie le film de ses partitions et ne laisse place à aucun silence.


Il semblait donc logique que ce film reprenne le schéma scénaristique de l'épisode 4, et qu'il célèbre, avec une grande solennité dans leurs apparitions, les vieux routiers de la saga - les R2, Leia, Solo, sabre laser et autres C3PO. Une adulation quasi divine, quasi mythique, quasi légendaire, mystifiée dans le film lui même - Luke Skywalker étant devenu pour les populations une sorte de mythe qui n'aurait pas existé.


En fait, ce Star Wars post moderne, réalisé par un des meilleurs artisans du renouveau hollywoodien des années 2000, JJ Abrahams, fils spirituel de Spielberg, prend des enjeux de mémoire bien contemporaine, à valeurs politiques beaucoup plus marquées qu'autrefois: là où les épisodes 4,5 et 6 excellaient à faire passer une critique du système totalitaire soviétique par des péripéties et des personnages caractéristiques (les bons rebelles, le terrifiant méchant du côté obscure, etc...), The Force Awaken a perdu la naïveté d'autrefois: brutal et violent, les personnages traversent cette fois ci des champs de batailles où les corps sont éparpillés, où les triomphants décors d'autrefois sont devenus des ruines de cinéma ; où le rapport à l'histoire est plus que jamais appuyé. Nos héros ne sont plus des rebelles, ce sont des résistants qui se battent contre le nazisme. Oui, cet épisode ressemble à un remake de l'épisode 4, mais sa noirceur subtilement glissée vaut tout de même le détour.

Alain_Zind
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le 17 déc. 2015

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Alain_Zind

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