( http://www.youtube.com/watch?v=ML3G1MykdnM )

Pour un premier Park Chan-wook, je dois dire que je n'ai pas été décu, j'ai même réellement apprécié.

Mise en scène gracieuse, esthétique glaciale, quasi absolue, frôlant de peu la perfection plastique, chaque plan étant comparable à un tableau de maitre.
Peu à peu se tisse une fine toile autour du spectateur inconscient, fasciné par le conte féerique perverti, gothique se déroulant sous ses yeux , guettant les réaction imprévisibles, énigmatiques des personnages qui en composent l'essence.
L'intrigue se resserre, nouée par une bande originale d'une excellente facture ( L'exemple de Philip Glass et de son sublime duet est à lui seul suffisant : http://www.youtube.com/watch?v=tuuxnziJJS4&feature=kp ) .

Kidman est vraiment à l'aise en milf freudienne. Quand à Goode, il offre une prestation très convaincante d'oncle perturbant à l'obsession quasi-incestueuse pour sa nièce India. On ressent clairement son influence s'étendre peu à peu aux autres protagonistes, et le film prend par instants des allures de huis-clos tendu.

Mia Wasikowska, quand à elle, crève littéralement l'écran : son rôle lui permet de libérer son potentiel spectaculaire. Chan-wook réussit à magnifier sa beauté grave , et elle ne commet pas l'erreur de sombrer dans un jeu monotone.

Comment parler de Stoker sans évoquer sa sensualité omniprésente, aux relents malsains ?
Les personnages sont dévorés par leurs désirs, aux objets contrastés et un parfum d'érotisme flotte sur le film.
(Q)
De nombreux indices parsèment l'intrigue, le plus souvent symboliques, parfois explicites. On se régalera des nombreuses interprétations possibles offertes par une poignée de scènes clés.

Après cette accumulation de qualités, le film semble au moins mériter 9 . Malheureusement, ce n'est pas le cas, et pourtant qu'est-ce que j'aurais aimé !
Le film semble trahi par son scénario, qui peine à arriver à la hauteur de la réalisation. C'est comme se voir promettre une glace 4 boules recevoir un mr freeze. Le coupable semble être un dénommé Miller, cet enfoiré aurait mieux fait de laisser l'écriture à un mec compétent.

Du coup, l'attribution d'une note est très difficile, la seule ombre au tableau étant ce scénario défectueux, ce qui n'est pas non plus négligeable...
Bon, on va dire 7 pour le moment, mais c'est clairement susceptible de monter après un revisionnage qui s'impose.
Wonderland
8
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le 11 mars 2014

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Wonderland

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