Lorsque j'ai découvert ce film, je dois avouer que c'était totalement par hasard. J'écoutais un album de mon groupe préféré qui m'a mené droit sur un autre album solo nommé « Submarine », et ce n'est que peu après que j'ai découvert l'existence de ce long métrage. Alors je l'ai immédiatement regardé. Parce que Alex Turner. Parce que Arctic Monkeys. Parce que. Parce que. Parce que.
Il est vrai que dit de cette façon-là j'ai l'air d'être en fanmode. Mais en sachant que la BO du film serait faite par Turner et en voyant le synopsis du film, ça ne pouvait qu'annoncer de bonnes choses.
Ce film est beau. Ce film c'est mon adolescence, c'est la votre, c'est celle de tous. Ce n'est pas arrangé à la sauce des comédies romantiques qui rentrent toutes dans un même cadre absolument prévisible et médiocre. On est très loin de ce genre de clichés et surtout on se trouve face à des personnages qui sortent réellement de l'enfance. De vrais adolescents dans leur première crise existentielle, pas des jeunes presque tous majeurs qui sont à l'université et qui renvoient cette image superficielle de la jeunesse américaine (je dis américaine car la plus part des films du genre le sont).
Le héro est attachant, il a ce petit quelque chose qui le rend humain plus que dans la plus part des films que j'ai pu voir. Il incarne à merveille notre propre solitude, celle que nous avons vécu à l'arrivée de la puberté, celle qui nous laisse croire que nous sommes à la fois invincibles et vulnérables. On se sent revivre quelques instants d'autrefois, on se prend à rêver qu'on tient la main de cette fille à qui on s'est ouvert pour la toute première fois de notre vie.
Les deux jeunes sont confrontés à des problèmes familiaux en parallèle de leur histoire. Des problèmes de grands, des problèmes d'adultes qu'ils ne devraient pas avoir à encaisser. Et je trouve que c'est un vrai miroir de la vie telle qu'elle est quand on arrive dans ces années « noires » de notre existence. On se souvient alors de la première fois qu'on a eu des papillons dans le ventre, du premier baiser, de la première fois que l'on s'est dit que la vie ne valait pas le coup, de nos premières injustices. Vouloir grandir mais rester insouciant. Se perdre et se retrouver.
Submarine est un concentré d'émotions retrouvées, une explosion à l'intérieur que l'on ne peut pas éviter. Parfois on se met à la place d'Oliver et on aurait envie d'être en colère contre sa petite amie ainsi que contre ses parents. Tout semble réel et le film met le doigt sur une période très importante de la vie que beaucoup d'autres longs (ou courts) métrages se contentent de survoler ou d'exagérer.
Je n'ai pas envie de m'étendre sur les défauts que pourraient avoir le film car j'en ai gardé un très bon souvenir, ce pourquoi je n'attaque cette critique que quelques mois après l'avoir vu et que je le glorifie à ce point. Sur ce, je m'en vais résister à la tentation de le regarder encore !
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