Zachary Edward Snyder est un metteur en scène au talent discutable, un de ceux qui misent sur le racolage et une certaine vulgarité avant la moindre subtilité ou brio, de façon assumée.
Soufflant le chaud et le froid avec les consternants Batman v Superman (2016) et Army of the Dead (2021) mais aussi le prometteur Dawn of the Dead (2004), et surtout un Watchmen (2009) réussi, et occasionnant de l'espoir pour ce premier long métrage réalisé par l'ancien publiciste à ne pas être une adaptation ... Zack Snyder voit Sucker Punch comme un "Alice au pays des Merveille avec des mitrailleuses" ...
Grandement influencé par la culture des jeux vidéo, bandes dessinées et romans de fantasy, le film est de ceux qui se font attendre ... Et le résultat ne laisse pas indifférent, à plusieurs titres.
Le scenario est simple, cohérent (et prétentieux), prétexte à des scènes d'action agréablement lisibles, improbables (rêves ou non) et généreuses, avec leurs évidentes influences, et nombre de cadavres.
L'esthétique proto-science-fiction est remarquable et les effets spéciaux convaincants, abstraction faite de la lourdeur excessive d'envahissants ralentis.
L'interprétation est inégale, les interprètes masculins surnagent très difficilement.
La charismatique Emily Browning - quatrième choix pour le personnage - est souvent à la limite du surjeu mais endosse finalement correctement un rôle difficile quand Abbie Cornish, elle, n'est pas crédible la moindre seconde ...
(Les actrices ont suivi douze semaines d'entraînement au combat avant le début du tournage.)
Les choix musicaux sont un gros point noir, ces reprises de grands compositeurs Pop Rock (May, Lennon, Ferry, etc ...) à grand renfort de boite à rythme agacent et usent, vraiment.
L'inutile sermon final ne gâche pas une conclusion réussie, malgré la regrettable porte ouverte aux ridicules et inutiles interprétations de certains ...
L'heure d'aller ranger ta chambre, Babydoll ...