Ce film est un excellent jeu vidéo !
C'est comme ça que j'ai décidé de voir ce film, avec les mêmes critères que pour un JV.
Certains diront que ce n'est pas le propos, et que de juger un film avec des critères de JV c'est aussi intelligent que de décrire le goût d'une banane avec celui d'un pizza. Et ces gens auront raison, je suis sur qu'il y a 1001 défauts à faire à ce film d'un point de vue strictement cinématographique. Mais comme je vous l'ai dis j'ai décidé de le voir comme un JV, un choix certes con, débile et tout ce que vous voulez mais c'est comme ça.
Pourquoi JV du coup ?
Tout (ou du moins pas mal) de codes JV ont été repris, le combat avec les samouraïs japonais tout droit sortis de Asuras Wrath, la scène avec les zombies nazis tout droit sorti d'un Battlefiel mode zombie (ou est ce call of ?), le dragon cracheur de feu et les chevaliers en armure tout droit tiré d'un Skyrim et la bombe dans le train tout droit sorti d'un *insérer FPS futuriste*.
On peut aussi citer certaines choix comme le fait de récupérer 4 objets bien précis et tout droit sortis d'un JV (un map, du feu, un couteau et une clef), l'utilisation massive d'épée et flingues, les robots très Terminatoriens (ok c'est pas un JV ça ^^), les ambiances des mondes (japon féodale, médiéval, ...). On a même le droit à des combos :p
Même le choix de mettre des petites tenues, choix que j'avais pas aimé au début (car bon ya du pron pour le pignollage hein, si on peut éviter les plans boobs/culottes c'est pas plus mal) mais qui se justifie (un peu) par justement cette intégration des codes des JV, car c'est bien là dedans que l'on trouve tout ces combinaisons sexys. Cette explication ne me fait pas aimer pour autant ces tenues mais au moins ça les légitimes un peu.
De plus, si l'idée du film est de mettre en avant une fille totalement dévasté qui trouve son salut dans l'imagination salvatrice de son esprit, quoi de plus défouloir et libre que les univers proposés par les JV.
Au delà de ça j'ai aussi bien apprécié les analogies entre ce qui se passait dans la tête de notre Babydoll et la réalité, bien que la réalité est un concept flou dans ce film, on peut faire facilement des ponts (ponts que je ne détaillerai pas car faut pas être trop con pour faire le lien entre chercher un plan dans un bunker nazi et chercher un plan dans le bureau du mec aussi méchant qu'un *point godwin*). J'aime le fait que si un élément perturbateur subvient dans la "réalité" il arrive aussi dans l'imagination de Babydoll (scène de la cuisine). Mais c'est aussi là que le bât blesse, jusqu'aux 20 dernières minutes du film j'avais dans l'idée de lui mettre un 10, mais j'ai vite été refroidis (enfin vite ... je suis passé de 10 à 8 quoi ^^).
Le film a fait l'erreur de tomber dans l'auto parodie, dans la complexification gratuite, si comme je l'ai dis j'aime le fait que notre chère Babydoll se réfugie dans son esprit pour échapper à l'horreur de sa vie, j'aime déja moins le fait qu'elle s'imagine en train d'imaginer, cette sorte de triple introspection qui, même si c'est compréhensible avec un peu de recul, essaie de donner de la profondeur dispensable et gratuite (regardez je suis compliqué !). Comme je l'ai dis, j'ai grave kiffé l'analogie aux JV, j'ai trouvé le rendu extrêmement juste et défouloir (comme Scott Pilgrim mais dans un autre registre), j'aime aussi l'idée que notre héroïne face le lien entre ses objectifs (les objets quoi) et une sorte d'univers complètement métaphorique dans sa tête où si elle bute le dragon ça veut dire qu'elles ont volé le briquet (dis comme cela ça semble nawak mais pas tant que ça en fait). Le film n'aurait pas du aller plus loin pour moi, le fait de faire 3 plans différents (1 dans l'hôpital, 1 dans le bordel et 1 changeant en fonction de la mission) arrive comme un cheveu dans la soupe, donne de la complexité pour rien et nous fait arriver (forcément ...) à une fin assez frustrante quand on a le nez dans le guidon. Le fait que Babydoll "transfert" son esprit dans celui de *celle qui s'enfuit à la fin, j'ai zappé son nom* (personnage ayant une petite soeur retraçant la tragédie qu'a vécu Babydoll avec sa propre soeur) afin de vivre dans une sorte de paradis mental accompagné par l'idée d'une figure paternelle (même figure paternelle qui les accompagne dans chaque scène de bagarre); bref toussa, cette fin là, je suis d'accord dans l'idée, mais il y a cette volonté (masturbatoire disons le) de faire du compliqué. Et j'aime pas ça. Ou à la limite j'aime quand c'est justifié, beaucoup de monde fait l'analogie entre ce film et la trilogie Matrix, je pense que cette analogie a lieu d'exister, cependant la complexité de Matrix vient de la profondeur philosophique de son message (bon là je me suis auto collé l'étiquette fan boy Matrix mais tant pis j'assume :D), Sucker Punch n'a rien de tout cela (si ce n'est que la liberté c'est trop cool et que l'esprit humain est le dernier bunker de l'Homme et que rien ne peut vraiment le percer ... bon c'est sympa mais rien qui ne justifie une envie de complexité).
Bref, que dire pour conclure ?
- J'aime les codes JV repris dans ce film.
- J'aime l'idée d'un monde parallèle et délirant dans la tête de l'héroïne.
- J'aime pas l'idée d'en faire trop avec les "mondes parallèles imaginaires" qui complexifies pour rien le film.
- Du coup j'aime pas les 20 dernières minutes qui, même si elles ont un sens, sont totalement dans une auto parodie à chier.
Ha oui, j'ai totalement kiffé les musiques et je vous merde :P
Bref une claque si on enlève les 20 dernières minutes et un très bon film si on ajoute ces minutes là ^^
(Comme pour toute critique de ma part je ne me suis pas relu, que l'on soit d'accord).