Nous rencontrons des problèmes techniques sur la partie musique du site. Nous faisons de notre possible pour corriger le souci au plus vite.

J'étais bien curieux de découvrir cette petite comédie musicale française qui semblait avoir ce petit grain de folie alléchant en plus d'avoir une toile de fond résolument contemporaine. C'est tellement rare de voir des films du genre dans nos contrées que je n'ai pas pu résister de m'y frotter en salle obscure.


Il va sans dire que les prémisses des premières fulgurances musicales étaient évidemment attendues avec un mélange d'interrogation et d'excitation... qui fut rapidement doublé par de la désolation et de l'accablement. La mise en scène est d'une platitude sans nom. Impardonnable. Pire, il n'y a absolument aucune conviction dans les mouvements, aucune intensité dans le langage corporel. Non pas que je m'attende à une explosion de joie millimétrée comme nous avons l'habitude de voir outre-Atlantique, le thème ne s'y prête pas, mais cette apathie ambiante est tout sauf cynégétique.


On sent tout de même quelques tentatives intéressantes qui semblent presque percer cette chape de plomb inerte, mais elles résument toujours à des essais non entièrement transformés. L'usine de chaussures, symbole du travail à la chaîne, terreau abyssal propice à marquer une certaine musicalité de par les actes répétitifs qui s'y opèrent, se voit ainsi réduite à une source de bruitage mollement intégrée dans une chanson. Pour le reste, rares sont les passages où l'on sent une volonté d'exploiter harmonieusement tout l'espace du cadre. Un spectacle de kermesse !


L'histoire racontée est aussi soporifique que convenue. Nous nous suivons donc le parcours de Julie, une jeune femme qui tente tant bien que mal de finir sa période d'essai dans une fabrique de luxe. S'en suit un plan social qui menace le maintien du site et qui va naturellement provoquer l'indignation des employés. De la volonté d'installer une parodie cynique née une caricature sans saveur gâchée par un acte final rempli maladresses. Il sonne le glas de tout le semblant de construction idéologique qui émanait du film. Le film finit par minimiser les difficultés que rencontre les demandeurs d'emploi et leurs affuble même un caractère volage mal venu. Un comble ! Cette critique/témoignage souligne d'ailleurs très bien ce dérapage contre-productif : lien de la critique SC.


Je suis ressorti de ce film avec la curieuse impression qu'il ne m'avait pas apporté grand-chose. Le sujet est mal desservi, l'intérêt cinématographique limité et les codes du genre jamais vraiment embrassés...

GigaHeartz
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le 6 août 2016

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