Déjà-vu

Après “Les Enfants du Temps” et “Your Name”, dans lesquels un jeune lycéen tombe éperdument amoureux d'une jeune fille et remuera ciel et terre pour la retrouver, sur fond de phénomènes paranormaux superbement mis en image, Makoto Shinkai change radicalement la recette en mettant en scène une jeune lycéenne qui tombe éperdument amoureux d'un jeune homme et sera prêt à tout sacrifier pour le retrouver, sur fond de phénomènes paranormaux superbement mis en image.

Elle ne sait absolument rien de lui, si ce n'est qu'il est beau gosse, vu qu'ils n'ont pas dû échanger plus de trois phrases, mais c'est ça qui est beau : cette passion dévorante, cet amour irrationnel et sans condition. Si vous êtes prêts à accepter ce postulat, vous devriez passer un bon moment, car sans ça, le seul et unique moteur dramatique du film vous semblera absolument crétin.

Si c'était mon premier Makoto Shinkai, j'aurais sûrement bien plus apprécié le voyage. Le film est magnifique, parfaitement animé et bourré d'idées sympas et de trouvailles visuelles, mais la recette commence à sérieusement sentir le réchauffé, et je n'en regarderai certainement pas d'autres.

Je regrette aussi que le film dure quarante minutes de trop, après ce que j'avais pris pour le climax, à 1h10. S'ensuit un nouvel arc poussif avec un road trip interminable, des scènes chelous avec des esprits félins et globalement un énorme manque de souffle.