des goûts mais pas de couleurs
Alors c'est l'histoire de Katharine Hepburn et de son père qui partent en quête de magouilles à accomplir histoire de renflouer les caisses. Ils tomberont sur Cary Grant, avec qui ils s'associeront histoire de gagner plus de sous ; parce que vu le père de Katharine, elle a vite compris que c'était pas gagné.
Alors déjà pour remettre dans le contexte, je suis un jeune homme qui n'a jamais connu le noir et blanc, mais plutôt l'époque où on essayait de rythmer un max en faisant tout pêter partout (j'ai toujours ma VHS de "les ailes de l'enfer" sous mon oreiller même si notre relation est à présent purement platonique). J'aimerai dire que je plonge dans le ciné noir-blanc telle un Alain Foret en grande combinaison ; mais je le fais plutôt à poil dans un lac gelé.
C'est ici que j'ai découvert le fameux duo Katharine Hepburn et Cary Grant (histoire de commencer par le début) et faut avouer, il donne toute la dynamique nécessaire au film. On suis donc volontiers leurs péripéties, même si celles-ci s'égarent parfois complètement.
Oui parce que je ne sais pas si c'est l'époque, où si ce sont mes moeurs personnelles qui sont marginales, mais il y a un certain nombre de fois où je suis resté consterné devant les réactions des personnages et les tournures du scénario. L'exemple-type serait le vol des bijoux qui se solde par deux trahisons, un accrochage, puis une danse loufoque sur karaoke improvisé.
Néanmoins, l'aspect scandaleux du film a de quoi nous effrayer, quand on pense que pour pain et jeux, aujourd'hui on réclame ce qui pourrait se rapprocher au maximum du snuff... Rien ne se créé, tout se transforme. Mais lorsqu'on constate un tel écart dans le scandale, on se demande vraiment si l'on est pas entrain de créer des monstres.