Même avec quelques mois de recul, je ne parviens pas à me décider sur ce film.
Non vraiment, j'hésite entre la provoc un peu facile, l'exercice de style ou le coup de génie.
Ce qui est certain c'est qu'il ne laisse pas indifférent : le film est à la fois chronologique et décousu, et le spectateur perd tous ses repères. Mais l'immersion a cependant bel et bien lieu, et on reste scotché.
Le plus gros fil conducteur reste la nausée qui ne nous quitte pas un instant.
Il y a quelque chose de viscéral dans ce film. Le corps, la chair, les organes, les sensations sont comme détaillés avec soin.
D'ailleurs pour moi, la vraie force de ce film c'est l'identité visuelle. On passe par plusieurs phases : des ambiances différentes, du gore grotesque au joli petit plan Wes-Andersonien... Mais c'est drôlement fluide.
J'arrive toujours pas à trancher : est ce un étalage forcé d'immondices enrobés de sucre croustillant pour jouer la carte du réalisateur torturé, ou une œuvre d'art ?
Au fond il m'a beaucoup marquée et j'ai envie de me vautrer joyeusement dans la mierda de artiste en le trouvant génial.