Après le Jugement dernier, John Connor (Christian Bale) est devenue le leader de la Résistance contre les machines. Apprenant que Skynet a établi une liste de personnes à éliminer, et que Kyle Reese (Anton Yelchin), dont il sait qu’il sera le fils, est en tête de cette liste. Il se met alors en quête de ce dernier. Pendant ce temps, Reese s’est allié avec un mystérieux inconnu (Sam Worthington), apparemment amnésique, qui veut trouver John Connor.
Après le gentil nanar réalisé par Jonathan Mostow, c’est à McG qu’échoit la saga initiée par James Cameron. Le génie n’est toujours pas au rendez-vous, mais l’efficacité reste de mise. En-dehors du fait que l’ambiance tranche radicalement avec le reste de la saga, le récit se déroulant exclusivement dans un futur post-apocalyptique, c’est aussi le seul épisode qui se trouve privé de la présence de Schwarzenegger. Si on la regrette au début, on finit par s’en accommoder, les talents conjugués de Christian Bale, Anton Yelchin et Sam Worthington compensant raisonnablement cette absence décevante, notamment le personnage de Worthington, qui introduit une certaine ambiguïté (heureusement très discrète) propre à la science-fiction sur les limites entre l'homme et la machine pas inintéressante.
Pour le reste, on trouve les ingrédients habituels de la saga : des robots surpuissants, parfois déjantés (des motos dans les jambes ? sérieusement ?), qui font la chasse aux humains, des poursuites échevelées qui détruisent tous les véhicules qu’on y croise, des explosions en tous genres, des hybrides humains/robots, des combats dans une usine où l’on trouve du métal en fusion, un rythme ultra-soutenu qui ne laisse aucune place à de larmoyantes scènes du genre « Je t'aime »/« Moi non plus », et bien sûr les répliques traditionnelles « Come with me if you want to live » et « I'll be back » (très important, comme signature, ça !)… Tous les critères sont remplis (sauf Schwarzy, malgré toutes les reconstitutions en synthèse que vous voulez), le contrat est à peu près respecté : c’est bien un Terminator, et la preuve, c'est que ça se regarde aussi agréablement que les autres.