Beauté fatale

Un garçon de 12 ans va avoir comme baby-sitter une jeune femme pour le garder pendant que ses parents partent en week-end. L'entente entre le garçon et la fille est très bonne, au point qu'ils deviennent amis mais une nuit, alors que celui-ci n'arrive pas à dormir, il descend dans son salon et voir sa nounou en compagnie d'autres personnes en train de faire un rite satanique.

Entre McG et moi, la relation est compliquée. J'adore son premier film, Charlie et ses drôles de dames, mais son Terminator Renaissance m'a fait l'effet d'une boule dans la gorge, à la limite de la trahison. Et là, pour un film originellement prévu en salles avant que Netflix ne l'achète, c'est clairement de l'horreur inspirée des années 1980, et c'est plutôt une bonne surprise, dans le sens où c'est généreux en gore, et ça travaille aussi sur l'éveil à la sexualité d'un pré-adolescent, qui n'est pas insensible aux charmes de sa baby-sitter, incarnée par Samara Weaving.

Si on excepte les quelques scènes avec un portable, ça pourrait très bien se passer dans les eigthies d'ailleurs, avec quelques petits clins d'oeils horrifiques comme un des membres de la secte chantonner l'air de Vendredi 13 pendant qu'il cherche le garçon joué par Judah Lewis, par ailleurs plutôt bien.

D'ailleurs, le film ne fait pas l'erreur de raconter son histoire en trois heures, là ça dure moins de 80 minutes et c'est largement suffisant, gore, parfois drôle (comme le noir qui se plaint d'avoir reçu deux giclées de sang sur le visage et qui est persuadé d'avoir le sida ou la pompom girl qui a survécu à une balle de pistolet ... parce qu'un de ses seins siliconés a servi de bouclier !).

Certes, ça ne casse pas trois pattes à un canard, l'image numérique est par moments assez laide, mais ça fait plaisir de revoir McG à quelque chose de fun et sans prétention aucune.