Le premier film n'était pas top (euphémisme) mais je lui accorde un concept à haut potentiel terrifique (rien ne me fait plus flipper que les poupées de porcelaine – merci les Inconnus et leurs poupées Klaus Barbie qui m'ont traumatisé gamin). J'étais donc assez curieux de voir ce que pouvait proposer ce second opus : allait-il être meilleur que le premier ? allais-je enfin chier dans mon froc ? Hélas : non. Et non seulement le film n'est pas meilleur que le premier (il est même sensiblement moins bon) et ne fait pas peur pour un sou (dix jumpscares ne vaudront jamais une bonne ambiance anxiogène) mais il se paye en plus le luxe de saboter le peu d'intérêt que présentait la résolution du premier volet.
Et putain, qu'est-ce que j'en ai marre de ces personnages de gosses insupportables et de leurs parents ultra-cons qui tolèrent toutes les lubies de leur morbac alors qu'il a de manière assez évidente un pète au casque. Déjà, à quel moment est-ce que tu acceptes de rapporter chez toi une poupée en porcelaine d'un mètre – complètement flippante qui plus est – que ton chiard a trouvée enterrée dans un bois ? A quel moment est-ce que tu trouves ça formidable qu'il se mette à lui parler en cachette alors qu'il s'y refuse devant toi ? A quel moment est-ce que tu tolères qu'il l'installe à table et exige de lui servir à manger ? Qu'il t'impose des consignes que la poupée lui aurait données ? Qu'il te parle comme à un clebs et te défie en permanence du regard ? Bordel, mais dans quel monde est-ce que tu acceptes de te laisser marcher dessus ainsi par ton mioche ? Et qu’il ait été choqué par une agression n’y change rien, c’est du délire, là : il se fout juste de la gueule du monde. Et ses parents s’écrasent comme des merdes... pas un des deux qui soit capable de le remettre à sa place. Bordel, ça me rend fou. Avec moi à la place de Katie Holmes (vous y perdez, j'en conviens), y'a même pas de film. La poupée gicle, le morpion se prend deux grandes claques dans sa putain de gueule et c'est fini. Fini.
Mais le pire reste à venir avec ce climax complètement flingué qui, non content d'être d'une rare laideur, se paye en plus le luxe de niquer la résolution pourtant sympa du premier volet en intégrant soudainement une histoire de malédiction et des ressorts fantastiques complètements absents (et incohérents vis-à-vis) du premier.
En gros : Brahms n'est désormais plus cet adulte à moitié sauvage qui vit caché dans les murs de sa maison et qui manipule manuellement sa poupée, mais carrément un esprit qui contrôle la poupée et manipule des humains depuis deux-cent ans. What… ?
En fait, c'est un peu comme si on passait directement de Vendredi 13 2 au 9. Le bon dans la conner... le fantastique est beaucoup trop radical.
Et en plus, ça arrive à être chiant alors que ça ne dure qu’une heure vingt.
Bref, poubelle.