Mieux vaut être un utilisateur aguerri de SL pour adhérer pleinement au documentaire sous peine d'en

The Cat, the Reverend and the Slave (2010) est un documentaire qui nous immisce au cœur du jeu virtuel et social Second Life (crée en 2003, il permet de jouer en réseau, de donner vie à son avatar, de lui créer un habitat, une communauté et même d’y gagner de l'argent).

Comme son titre nous l'indique, le documentaire s'intéresse à toute la communauté de Second Life, des plus originaux (un pasteur, un maître sexuel, un furry, etc) aux utilisateurs les plus banals qui se cherchent une compagne ou tout simplement à créer des liens. Il en résulte, 80 minutes d'images lancinantes, au montage et à la mise en scène amorphes. Clairement, les non-initiés auront bien du mal à pleinement s’intéresser au sujet et surtout, à comprendre les enjeux de ce monde virtuel (où il est question de zones, de monnaie virtuelle, de jeux de rôle goréens, d’esclaves sexuels, …).

Un univers qui s’avère complexe à bien des égards et vite épuisant (voir lassant). En fin de compte, mieux vaut être un utilisateur aguerri de Second Life pour adhérer complètement au documentaire sous peine d'ennui.

Dans le même registre mais en bien plus réussit, je recommande chaudement l’excellent reportage "Quecoeur et les garçons", diffusé en 2009 dans le cadre de l’émission de la RTBF « Tout ça (ne nous rendra pas le Congo) » et qui nous faisait découvrir avec une réelle aisance l’univers de SL. Avec des personnages avec lesquels on arrivait à s’identifier et dont le film avait le mérite d’être clair et précis, bref à l’opposé du film d’Alain Della Negra & Kaori Kinoshita.

(critique rédigée en 2010, réactualisée en 2020)

► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄