A quoi ça sert de faire des films de science-fiction post-apocalyptique si le scénario est le même à chaque fois?

Je suis déçu de ce film, je n'en attendais pas grand chose (fort heureusement) mais le fait que des extraterrestre invisibles attaquent la terre était légèrement innovateur, sachant que la bande-annonce nous présentait vraisemblablement un moyen de pouvoir les détecter. J'attendais donc avec impatience de savoir à quel point le scénario était recherché.
J'aurais pas dû attendre.

Le film est un amas sans précédent de clichés, une vraie copie conforme de pleins de petits bouts d'autres films dans le même genre.

Dès le départ on nous sert une introduction scénaristique prémâchée et déjà servie maintes fois. 2 hommes d'affaire américains se rendent à Moscou pour signer un contrat avec un puissant homme d'affaire Russe. Arrivés à la réunion, les deux hommes constatent qu'ils se sont fait devancer par le Russe qui sera manifestement sans pitié en affaire. Dans mon langage ça veut dire: "Vous ferez équipe avec ce con dans un avenir proche".
Comme ce sont des américains, il faut qu'ils se tapent des gonzesses, du coup ils prennent contact avec 2 américaines (Ben oui, à Moscou des Américains y a que ça). Et ils vont tous les 4 se retrouver dans le même night club que le Russe précédemment suscité (Y a un seul night club à Moscou en fait).

Ils font la fête et d'un seul coup, panne de courant. Ils sortent et aperçoivent des volutes de fumées jaune orangée descendre du ciel vers la terre pour disparaître une fois arrivés au sol. Bizarrement ça me dit quelque chose ... Ah mais oui, dans Skyline c'est la même chose mais en bleu.

Enfin, l'entité disparue, un courageux policier russe va avancer prudemment pour voir s'il n'avait eu qu'une hallucination, et pouf, désintégré. Tout le monde panique, et nos 5 héros se retrouvent cachés dans un garde manger de la boîte de nuit. Après une longue période de cache-cache, ils se décident à sortir (heureusement, sinon le film aurait été beaucoup trop long) à la recherche de survivants, mais comme tout bon film d'épouvante post-apocalyptique qui se respecte, il n'y en a pas. Du coup, quelle meilleure idée que d'aller voir à l'ambassade américaine de Moscou s'il n'y a pas de survivant? C'est bien connu, les ambassades ont l'immunité diplomatique qui les sauve. Comme on s'y attend, il n'y a personne.

Entre temps, les protagonistes ont eu le temps d'en apprendre un peu plus sur les monstres, ils perçoivent notre champ electro-statique ou électro-neurologique (enfin l'électricité du corps quoi) pour nous repérer et, ayant eux-même des corps conducteurs d'électricité, peuvent être repérés lorsqu'ils passent à proximité d'un appareil électrique; ce dernier se mettra à réagir après le passage de l'entité. De plus, le verre étant un isolant, ils ne verront pas à travers ce dernier.
Ceci fait d'ailleurs office d'un énorme faux raccord puisque dans la scène du métro ils perçoivent une lueur émanant des ampoules alors qu'une ampoule est entourée de verre.

Bref, pour continuer l'histoire, ils se déplaceront donc en direction de l'ambassade ou le méchant russe pas beau décidera de faire cavalier seul puis mourra comme une merde pendant que les 2 américains tenteront d'aller le sauver. C'est pendant ce sauvetage qu'ils aperçoivent un bâtiment avec des lumières allumées et décideront donc de les rejoindre. Ils verront avec stupeur que l'appartement est habité d'un vieux gros russe barbu et d'une fillette d'environ 15 ans (Pedobear ?) et que ces deux habitant auront eu l'ingéniosité génialissime de faire ... une cage de faraday ! Pas cons ces Russes.

Vient enfin la scène de ravitaillement. Les hommes, trop occupés à s'intéresser au lance micro-onde (c'est un fusil qui lance des petites ondes, pas des gros micro-ondes bien lourd) qu'a inventé Pedobear, ne s'occupent pas des filles qui, elles, plus intéressées par leur survie stomacale, vont donc partir toutes les 3 récupérer de la nourriture chez les voisins qui n'en auront plus grande utilité. Mais voilà, comme par hasard, la fenêtre étant ouverte et la lumière grande allumée, ils se font repérer. Et comme les filles ne savent pas refermer une porte derrière elles, la cage de faraday reste grande ouverte et l'extraterrestre invisible pénètre à l'intérieur de la pièce pour tuer le vieux barbu tout moche dans un élan de courage infini, puis la fille complètement idiote qui ne sait ni obéïr aux ordres ni fermer une porte.

Toujours est-il qu'ils fuient l'endroit et vont tomber comme par hasard sur une troupe de soldats russes qui les aidera. Mais... attendez, ils tombent sur 2 personnes barricadées dans une pièce, puis sur une petite troupe de soldats ... ça me dit quelque chose ... Ce ne serait pas hmmm, 28 jours plus tard? Mais oui, c'est cela ! Sans parler que le côté "conducteur électrique" c'est un peu le principe inverse de l'Empire des Ombres...

Enfin, ils collaboreront donc avec ces soldats pour partir vers le sous-marin où il est censé y avoir des survivant (je l'ai pas dit mais ils ont reçu un message qui le leur indiquait). Pour ce faire ils vont emprunter les tunnels de métro (où l'un des 2 hommes d'affaire américain va mourir dans un acte de bravoure infini... ok non) puis prendre un petit bateau-mouche, mais malheureusement, ils subiront comme par hasard une explosion qui fera couler leur navire (Toucher - Couler, non mais y a une explication à l'explosion, mais elle est tellement absurde que ça n'en vaut pas la peine). Et alors que tout le monde arrive à rejoindre le sous-marin à la nage, la fille, l'américaine, elle, à prit le chemin inverse et se retrouve à accoster loin du point de rendez-vous, et pour couronner le tout, elle se tire à pétaouchnok (oui j'ai osé) pour se réfugier dans un bus dans une zone infestée de ces machins invisibles. Du coup, obligés pour nos héros d'aller la sauver sans même savoir par quel miracle elle a réussi à se planquer là-bas. Après moult péripéties et une tuerie d'une demi-douzaine de méchants, tout le monde arrive au sous-marin et tout est bien qui finis bien. Ah non, les Russes veulent se la péter en restant à terre pour continuer à se battre.

Bon, après cet interlude infiniment long mais fort drôle à rédiger, je vais pouvoir faire court.

L'idée principale était bonne, des êtres venus de l'espace et invisibles avec un fort taux électromagnétique, cela pouvait donner lieu à de nombreuses péripéties encore jamais vues au cinéma dans ce genre de films. Malheureusement, le film est un pur copié/collé de toutes idées déjà vues et revues des films de ce genre.
The Darkest Hour pompe à droite et à gauche, un peu de Skyline par ci, un peu de 28 jours plus tard par là et un peu de l'Empire des Ombres par ici. Finalement, là où Zombieland se voulait drôle, il se retrouve encore maintenant à être réaliste (les zombies en moins mais la schématique y est).

De plus les personnages n'ont aucune profondeur. On développe maigrement leur rôle avant l'histoire mais ils auraient très bien pu être plombier que ça aurait été la même chose. C'est dommage de passer du temps à développer des prémices d'histoire au début du film pour ensuite ne pas du tout les utiliser. Et je n'évoquerais pas les 2 filles qui ont même pas l'intelligence d'une blonde. Sans parler des rôles vraiment inutiles et les faux sacrifices qui rendent le film plus ridicule qu'il ne l'est déjà.

Ceci dit, nous ne pourront retirer au film sa recherche de cohérence au sujet des ondes électrostatiques. C'est dommage que cet aspect ne soit pas plus mis en avant et ne soit pas développé. Car là, à partir du moment où ils ont le fusil de la mort qui tue, ils ne jurent que par cette arme et ne s'occupent même pas de savoir comment se fabrique les munitions ni s'ils en ont assez.
De plus, pour une fois, l'action ne se déroule pas en Amérique.
Ah, mais par contre y a un chien qui meurt (encore un cliché), d'ailleurs je n'ai pas parlé de cette scène grandiose où il y a un immense espace goudronné littéralement vide mais avec UNE voiture de POLICE au milieu... Ce sont des choses qui arrivent j'imagine.

Bref, pour finir, un jeu d'acteur médiocre, pas de suspens, pas de retournement de situation, le film ne décolle pas, même quand il se passe quelque chose on cesse juste de pleurer d'ennui, et visuellement ce n'est pas non plus une performance à couper le souffle.

Dernière chose, la 3D, j'ai beau chercher, je n'y ai vu aucun intérêt. Je subodores que ce fut le premier film de ce genre à offrir la 3D, oui, je ne vois que ça.
Notry

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