Dur, dur après une succession de productions indépendantes de revenir à du mainstream, et qui plus est du mainstream moyen.
The Dinner, remake du Diner de cons, ne m'inspirait guère, l'original étant devenu un film culte de l'humour français, et en faire une adaptation à la sauce américaine me donnant une grosse impression de sacrilège.
D'ailleurs rares sont les adaptations de comédies françaises ayant été honorables, La cage aux folles étant l'exemple le plus flagrant. Néanmoins d'autres surent tirer leur épingle du jeu, en particulier Taxi, qui était bien plus savoureux avec Queen Latifah dans le rôle principal que l'énergumène qu'est Sami Naceri.
Ce remake cumulait pourtant les pointures, comme Jay Roach à la réalisation (Austin Powers, Mon beau-père et moi), ainsi que Steve Carell et Paul Rudd (tous deux ayant déjà collaboré ensemble, notamment dans Ron Burgundy et 40 ans toujours puceau), mais malheureusement il ne rend pas honneur à l'original.
Pour ce qui est de l'histoire, elle reprend les grandes lignes de l'original, Tim (Paul Rudd) voulant percer dans la grosse boîte dans laquelle il travaille et devant inviter un con au dîner organisé par le grand patron. Julie (Stephanie Szostak), sa concubine, verra mal la chose et le laissera tomber. S'en suivra les quelques éléments clés que l'on avait pu connaître, le lumbago, et le con, Barry (Steve Carell), taxidermiste passionné, qui fera tout ce qu'il peut pour arranger ses affaires mais cumulant les gaffes, de même que l'ex, nymphomane, qui viendra encore plus compliquer les choses.
Soyons malgré tout honnêtes, le film n'est pas un ratage complet, réussissant à faire rire à de nombreuses reprises, et aura certainement plus de succès auprès de ceux qui n'ont pas vu l'original, les autres gardant constamment à l'esprit la comparaison, et restants sur leur faim.
Ce qui faisait le succès de l'original était aussi sa faible durée, 1h15, créant une comédie aux fous-rires non-stop, ce que n'ont visiblement pas compris les américains, qui à l'inverse le font durer une demi-heure de trop, créant des vides dans la rythmique narrative, et nous faisant par moment nous ennuyer.
The Dinner fait donc figure de remake facile, n'apportant rien à l'original et au contraire en perdant l'essence. En somme une petite comédie amusante à regarder une fois mais qui viendra gonfler le nombre de remake américains bâclés.
Mention spéciale pour les dioramas réalisés avec des souris empaillées, retraçant les moments clés de l'histoire de l'humanité, et particulièrement bien faits.