The Duel
The Duel

Film de Andrew Lau (2000)

J'avoue ne pas trop savoir comment aborder ma critique.
Quand le film commence, à la vue des premières scènes, on s'attend très logiquement à du Wu Xia Pian.
Puis apparaissent des anachronismes, un personnage furieusement décalé, et des effets spéciaux que les plus ironiques qualifieront de "japonais" ; tout de suite, on plonge dans le film parodique.
Par la suite, l'humour fait place à l'amour, avec en fond une histoire policière, et ce jusqu'à la dramatique scène finale. Un sacré mélange.
Reprenons tout ça depuis le début.
Tout commence dans la Chine médiévale ; il est question de maîtres en arts-martiaux et d'un légendaire voleur : ça sent le Wu Xia à plein nez.
Puis Nicky Cheung (Dragon Neuf) entre en scène, et tout de suite, ça part en vrille : notre personnage porte des lunettes de soleil, contrôle son estomac à volonté, et parait complètement désinvolte ; autour de lui gravitent une princesse extravagante avec qui il va avoir des échanges plutôt savoureux, et les autres Dragons, une sacré bande de loosers.
Ajoutez à cela des effets spéciaux particulièrement exagérés (et mauvais) autant que les combats eux-mêmes, de quoi nous faire croire qu'il s'agit de moqueries sur les combats du genre Wu Xia Pian ; je ne sais pas si c'était voulu ou non, mais le résultat est là.
On a donc d'un côté un véritable film d'arts-martiaux chinois, avec une base scénaristique intéressante et des personnages stylés, et d'un autre côté un humour parodique, porté essentiellement par un excellent Nicky Cheung ; The Duel jongle sans cesse entre ces deux genres, ce qui fait qu'il est parfois dur de vraiment s'y retrouver et de savoir ce qui se veut sérieux ou pas (et par conséquent ce qui est raté ou réussi).
Le tout agrémenté, comme dit plus haut, de quelques combats dont la surcharge d'effets spéciaux est plus handicapante qu'autre chose ; avec une telle collection d'experts en combat et techniques qui grillent les rétines, on aurait pu s'attendre à beaucoup mieux.
Par la suite, l'humour disparaît corps et bien. On bifurque sur une histoire plus policière, et surtout sur les amours d'Andy Lau et d'Ekin Cheng (pas l'un envers l'autre, hein, mais avec leurs copines). Là, j'ai trouvé que ce n'était pas très réussi ; surtout qu'Ekin Cheng semble autant capable de montrer ses sentiments qu'un glaçon par -50°C sur la banquise.... Bref, je me suis "fait chier grave", si vous me permettez d'utiliser cette expression.
A la fin, le scénario s'étoffe ; et au passage révèle ses faiblesses et ses boulettes.
La révélation finale est un peu parachutée, et l'aspect mélodramatique faussement larmoyant un tantinet énervant. En fait, la fin est juste tarabiscotée.
The Duel est un film qui aurait gagné à ne pas autant se disperser : il aurait pu être génial s'il n'avait été qu'un Wu Xia, et il aurait pu être tout autant génial s'il n'avait été qu'une comédie ; il avait vraiment du potentiel (par contre, il aurait été barbant s'il n'avait été qu'une histoire d'amour).
Au final, il est divertissant, et possède quelques bons moments, mais sans tellement plus.
Une grosse déception une fois le visionnage terminé : il aurait pu être largement meilleur.
Ninesisters
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le 4 mars 2012

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Ninesisters

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