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On se demande franchement pour qui Darren Aronofsky tourne… Pas pour le grand public, c’est un fait. Non plus pour une élite intellectuelle qui, au regard des critiques, ne semble pas s’y retrouver. Alors pour qui ? Déjà pour lui, six ans pour pondre un tel chef d’œuvre d’autosuffisance c’est un signe ! Il s’adresse vraisemblablement aussi à quelques clones qui pensent que la vie repose sur une essence de spiritualité intouchable, totalement factice et chimérique.
Il serait inutile de raconter l’histoire de ce film, elle ne tient qu’en un pitch de deux lignes, le reste étant un habillage prétentieux, précieux et assurément accablant. Tout y passe, des croyances séculaires Maya à celle de la bible. On y discerne aussi toute l’imagerie d’Epinal celte à la sauce manga que l’on trouve dans toutes les boutiques spécialisées. Face à un tel manque de simplicité, on en viendrait presque à se dire que Dan Brown est mille fois plus doué dans le genre !
Certes Aronofsky sait duper le spectateur par une mise en scène savamment et intentionnellement compliquée. Cela tient presque à un cinéma expérimental. L’action est décomposée en un montage redondant, les images sont stylisées à outrance et es couleurs surexposées. Quant aux effets de réalisation les abus de travelling avant ou arrière donnent le tournis, les incursions de formes géométriques dans presque tous les plans épatent au début mais viennent très vite gaver la rétine. Il faut ajouter à cela une bande originale aussi lancinante qu’hyper dérangeante… Et l’on pourrait continuer ad libitum.
De ce pensum new age vaguement branché, arrosé d’essences psychédélique, personne n’en sort indemne. Pas même les acteurs qui malgré leurs efforts, voire leur talent (?), ne réussissent à dégager aucune émotion. Un comble !
Totalement abscons dans ses intentions, « The Founain » délivre à son insu un message clair, mieux vaut prévenir que guérir… Cela s’applique à ceux qui voudraient le voir, mais aussi à ce foutraque réalisateur qui aura bien du mal à se relever d’un tel gâchis.
Fritz_Langueur
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le 11 sept. 2014

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Fritz Langueur

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