The Highwaymen
6.3
The Highwaymen

Film VOD (vidéo à la demande) de John Lee Hancock (2019)

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Pas vilain à regarder.


L'intrigue comporte quelques scènes marquantes et deux personnages sympathiques. Ces derniers ne sont pas assez exploités, ces premières sont trop peu nombreuses. En effet, l'auteur utilisent assez peu la vieillesse et les traits de caractère des personnages principaux et les scènes inutiles ont tendance à s'accumuler au bout du compte, des scènes durant lesquelles nos lascars nous parlent de leur terrible passé entre autres... On en attend plus, notamment pour exploiter l'alchimie entre ces deux vieux amis mais aussi pour faire face au monde nouveau qui les entoure.


L'auteur dresse un parallèle évident entre l'époque du film et la notre (la radio pour communiquer vs l'internet par exemple ; j'avais relevé d'autres points, mais à l'heure d'écrire cette critique, j'avoue avoir tout oublié), ce n'est pas inintéressant mais ça paraît parfois un peu forcé. Le fan club est sympathique mais mal exploité.


La manière de dépeindre les tueurs, c'est-à-dire en en faisant des entités purement maléfiques (ils ne parlent pratiquement pas, on les voit principalement quand ils tuent, et ce de manière toujours un peu mystérisée, c'est-à-dire à renfort d'ombres ou vus de très loin) ; ce n'est pas une mauvaise idée en soi mais ici ça ne colle pas, à cause du facteur populaire : en montrant une foule déchaînée pour les soutenir d'un côté et deux démons de l'autre, le spectateur a du mal à créer un lien, une logique, il n'arrive donc pas pleinement à les diaboliser comme il faudrait. Sans doute aurait-il donc été plus intéressant d'adopter leur point de vue, pour les rendre plus humains mais aussi pour crédibiliser leur côté méchant.On a aussi l'impression, par moments que l'auteur essaie de faire l'exact opposé du film classique, comme pour signifier qu'il part dans une autre direction ; ça paraît parfois si forcé que ça manque de naturel.


Ce qui n'aide assurément pas non plus, c'est le casting : les deux méchants ont des têtes de moineaux. Ils ne sont pas du tout crédibles quand ils tuent, ils manquent trop de charisme aussi pour impressionner ou pour donner envie de les aimer. En face, un bon duo, Costner et Harrelson qui semblent bien s'entendre mais dont l'on ne ressent pas assez l'alchimie à cause d'échanges limités.


Le découpage fonctionne globalement, la photographie étant, en plus, assez plaisante esthétiquement. L'action est souvent lisible, mais quelques séquences plus ambitieuses fonctionnent moins bien, comme la course poursuite dans ce nuage de poussière (alors que l'idée est plutôt chouette à la base). Le montage est un peu mou par moment mais comporte quelques bons moments, parfois humoristiques d'ailleurs.


On sent aussi quelques effets spéciaux numériques mal venus (sans doute parce que c'était moins cher de faire comme ça), ça enlaidit un peu le visuel. La fusillade de fin est par contre assez sympathique, ainsi que la scène qui suit durant laquelle les gens veulent toucher leurs idoles.


Bref, l'un dans l'autre ça se regarde, mais le tout est un peu mou et décevant. C'est con, j'ai cru un instant que j'étais en train de regarder un bon film Netflix... mais non.

Fatpooper
5
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le 6 mai 2019

Critique lue 788 fois

6 j'aime

Fatpooper

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