A l'aune de ses images continuellement ton sépia et tonalités mordorées, le film figé et terriblement propre sur lui finit par sentir la naphtaline. De moins en moins inspiré, le réalisateur de The Yards continue à traiter des thèmes qui l'obsèdent : le dilemme, la culpabilité et l'abnégation. L'immigrante Ewa venue de Pologne (où l'enseignement de l'anglais au début du 20ème siècle semblait particulièrement performant) devient le noyau nucléaire autour duquel deux cousins entrent en fusion. Rien de bien captivant même s'il faut reconnaitre que le sujet est plutôt traité de manière modeste, comme par le petit bout de la lorgnette. Tandis que Joaquin Phoenix en fait des tonnes, la française Marion Cotillard ne parait être en mesure que d'afficher la même expression. Tout ceci manque de souffle et ne parvient jamais à nous intéresser ni nous émouvoir. Un bel écrin qui ne contient à peu près rien.
PatrickBraganti
3
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Fims vus en 2013

Créée

le 29 nov. 2013

Critique lue 664 fois

11 j'aime

7 commentaires

Critique lue 664 fois

11
7

D'autres avis sur The Immigrant

The Immigrant
Sergent_Pepper
5

Les sentiers de la rédemption

La statue de la liberté qui accueille un bateau parmi tant d’autre tourne le dos au spectateur dans le premier plan, laissant deviner la silhouette d’un homme attendant le débarquement des immigrants...

le 2 avr. 2014

55 j'aime

3

The Immigrant
blig
8

Le Lys d'Ellis Island

Marion Cotillard et chef opérateur souffrant d'instagramite, le film réunissait pourtant de solides arguments pour me faire rebrousser chemin. Pourtant, dès les premières images j'ai été subjugué par...

Par

le 2 déc. 2013

29 j'aime

7

The Immigrant
Spinning-Plates
5

Et Joaquin ne suffit plus...

De passage à Paris, James Gray a été convaincu de venir présenté son dernier film dans deux cinémas lyonnais. Il en profita pour nous expliquer que ce film, the immigrant, a été écrit pour marion...

le 8 nov. 2013

29 j'aime

14

Du même critique

Jeune & Jolie
PatrickBraganti
2

La putain et sa maman

Avec son nouveau film, François Ozon renoue avec sa mauvaise habitude de regarder ses personnages comme un entomologiste avec froideur et distance. On a peine à croire que cette adolescente de 17...

le 23 août 2013

89 j'aime

29

Pas son genre
PatrickBraganti
9

Le philosophe dans le salon

On n’attendait pas le belge Lucas Belvaux, artiste engagé réalisateur de films âpres ancrés dans la réalité sociale, dans une comédie romantique, comme un ‘feel good movie ‘ entre un professeur de...

le 1 mai 2014

44 j'aime

5