The Majestic !

3éme film pour Darabont. Cette fois, il laisse Stephen King de côté pour mettre en scéne un scénario de Michael Sloane. Et c’est une nouvelle réussite. Malgré un box office faiblard…

Peter Appleton est scénariste à Hollywood en 1951. Accusé d’être communiste alors que sa carriére décollait, il craque et finit par avoir un accident de voiture. Rejeté sur une plage, il a perdu la mémoire mais dans la ville, tout le monde semble le reconnaitre. Est-il vraiment Luke, ce soldat déclaré mort il y a 10 ans, et dont ce vieil homme assure qu’il est son pére ?

Sortant de deux gros succés scritique (mais pas forcément commerciaux, notamment pour Les évadés), Darabont réalise ici un film d’un genre différent. Mais on y verra toujours la critique d’une justice trop expéditive, notamment dans la derniére partie. Pour le reste, c’est une belle histoire, qui multiplie les moments de grâce. Et ceci, elle le doit autant à sa mise en scéne plutôt classe qu’à sa photographie ou son casting. Jim Carrey prouve qu’il excelle dans les rôles dramatiques, et il est secondé par Laurie Holden, Martin Landau, Bob Balaban, Catherine Dent ou encore Ron Rifkin. Dans de petits rôles, on croisera aussi Cliff Curtis et Bruce Campbell. Sans oublier un caméo vocal de Matt Damon.

The Majestic n’est pas parfait. Il y a quelques longueurs. Et parfois on sent quelques hésitations dans le scénario et son final pourra même faire grincer des dents. Mais tout ce qu’il accomplit au fur et à mesure, renvoyant les Etats-Unis à leurs contradictions, tout en soulignant la force du cinéma, la possibilité de vivre de belles histoires, est à applaudir autant que dans les deux premiers films du bonhomme. Il en fait peut-être parfois un peu trop mais on sort avec un sourir aux lévres. Celui d’avoir vécu un beau moment.