J'étais persuadé que je tenais là ma nouvelle pépite méconnue. C'est au détour d'un bouquin de cinéma que j'appris son existence il y a quelques mois. Les commentaires étaient assez encourageants à mon goût et il était vanté que nous étions dans une situation de synergie entre la guerre et l'horreur psychologique. Avant toute chose, où était l'horreur ? Encore maintenant, j'ai beau me casser la tête mais je n'arrive pas à la trouver, si ce n'est (SPOILER : la scène de crime excellente) qui tenait plus du thriller qu'autre chose.


J'ai placé beaucoup d'espoirs dans The Man who reclaimed his head ou "L'Homme qui voulait sa tête" en traduction française dont je doute qu'il y ait eu un jour une version VOSTFR tant le film est introuvable. Obtenu en qualité misérable en VO sur un site de téléchargement privé et dénué de tout sous-titres, rassurez vous que même si votre niveau d'anglais n'est pas fameux, vous comprendrez les objectifs assez paresseux. De toute façon même si vous avez un bon niveau, la BO est calamiteuse et les mots noyés dans un grésillement constant donc bonne chance. Là n'étant aucunement une critique à ce niveau vu que ce n'est qu'une question de conservation précaire. Faut dire que la WWII n'aura sans doute rien arrangé car il y avait plus important à faire que de soucier de pellicules cinématographiques.


Au final, même si la compréhension au-delà des phrases est de mise, on ne peut cacher notre amère déception face à un synopsis qui nous vantait du rêve alors que ce que nous observons est une plate désillusion où le réalisateur ne nous bouleverse que rarement. Il n'y a que très peu de moments forts. Le tout est engoncé dans un schéma d'un classicisme indécent où nous devinons très rapidement chaque événement à venir. Pour ne rien arranger, Joan Bennett, qui n'a plus rien à prouver en tant que prodigieuse actrice, n'offre pas une prestation des plus marquantes.


Ma note paraîtra un peu sévère mais elle tient davantage de la sanction et est à l'image de cet arrière-goût d'inachevé et de manque de prise de risque que j'ai ressenti.

MisterLynch
4
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le 28 avr. 2021

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MisterLynch

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