"The Mask" est à la fois un produit typique des 90's, et un bug dans la matrice cinématographique de cette décennie.
Bug car il s'agit d'une part de l'une des rares (la seule ?) réussites de l'époque en termes de super héros au cinéma adapté d'un comic book, franchise "Batman" mise à part. D'autre part, "The Mask" est inspiré d'un comic ultra violent, et était pensé à la base comme un film d'horreur, d'où le choix de Chuck Russel à la réalisation. Sauf que le metteur en scène choisit de transformer son film en comédie familiale, pari qui s'avère étonnement payant !
Produit typique, car on y retrouve bon nombre d'ingrédients qui offrent aujourd'hui un charme désuet au film. Les costumes, les éclairages néons et flashy, les débuts de la démocratisation des CGI... et la présence de Jim Carrey ! Celui-ci se déchaîne dans le rôle d'un paillasson humain, qui met la main sur un masque qui lui confère des pouvoirs magiques. L'occasion de prendre une belle revanche...
Entre numéros musicaux, répliques bien envoyées, gimmicks savoureux, sautillements et imitations dans tous les sens, l'acteur ne semble jamais à court d'énergie, et porte le film sans mal. Il exploite la thématique "Tex Avery" et loufoque du scénario, qui donne lieu à quelques scènes très amusantes, appuyées par des effets visuels très convaincants pour l'époque. L'énorme succès au box office de "The Mask" (près de 350 millions de dollars de recettes mondiales pour un budget de seulement 20) constituera un solide tremplin pour la carrière du Canadien.
Et si Peter Green est un méchant relativement anecdotique, on y repère également une toute jeune Cameron Diaz, dont la carrière sera également portée par le succès du film.