Voici un film de triades signé Herman Yau qui fleure bon le old school dans pas mal de choses: scénario, personnages, etc... Le tout reflète une certaine nostalgie et une crainte du futur assez pessimiste.
Les personnages sont attachants et bien écrits, chacun avec des rêves et un destin: celui de devenir le boss pour Chapman To, incarnant un homme incapable de gérer sa situation de famille et ne s'épanouissant qu'auprès de ses hommes, comme il le dit si bien; celui d'un formidable Philip Keung dans le rôle d'un bras droit fidèle à son chef, qui va voir sa vie bouleversée; celui d'un Anthony Wong vieillissant et condamné; enfin, celui d'une épouse dont les ambitions et rêves sont tués dans l'ombre par la condition de son mari.
La quête de pouvoir et de respect est la clé du film, ce qui débouchera sur quelques bains de sang (d'ailleurs, les sfx sont immondes, c'est pas possible quand même à ce point là!) et quelques violents et gores affrontements à la machette.
The Mobfathers n'est pas un film parfait, mais est une oeuvre doté d'un bon capital sympathie dans sa volontée de rendre hommage à toute une période et un genre du cinéma Hong Kongais.