Le corps d'une femme comme la peur face à une page blanche.La marquer de mes lignes, la marquer de mes mots...Qu'elle sente sur sa peau satinée la plume qui l'écorche doucement....Qu'elle tente de deviner mon texte sur son corps, ...Mieux qu'une caresse,Commencer sur son cou ,

ne jamais écrire droit, écrire mon émotion entre ses seins, L'histoire commence lorsque les mots amour et dévotion s'entrechoquent le long de ses hanches,Le "O" de son nombril sera l'introduction de mon oubli . . .total,L'intérieur de ses jambes servira au chapitre sur le désir, les hommes n'ont jamais compris l'intérêt des jambes d'une femme, ils y jettent un oeil à la première rencontre, et les négligent si souvent pendant...Sa bouche mi close ne dit rien, seul un léger souffle. . .Près de ses lèvres l'encre de chine, d'un bleu nuit profond, l'éclairera du feu dont elle brûle parfois,Dans la paume de sa main gauche, je tracerais d'un seul trait : Retiens moi!La fin de l'histoire apparaît alors, ma page vivante est remplie,

Pour finir comme ce point final que tout écrivain à tant de mal à piquer, j'écrirais mon prénom en haut de ses reins.

L'épilogue trouvera refuge autours de ses chevilles. Puis de longues minutes , avant de partir à jamais , je la regarderais ...Son bandeau de soie sur les yeux.Au pied du lit comme une offrande, ses vêtements disséminés... Les draps noirs froissés, Elle sourit... Elle a compris que mes mots sur son corps sont le testament de notre union éphémère,Un peu d'encre coule le long de ses cuisses, une larme d'enfant, celui que je suis resté face au mystère des femmes...La porte claque, je descend l'escalier, je crois avoir entendu mon prénom...Et elle comment s'appelait elle ? ...Que fera t elle ensuite? Gardera-t-elle mes mots? Disparaîtront ils, liquides, sous une pluie cristalline et chaude? Que reste il de nous ?Ces mots peut-être...Mais sa peau me manque ...Cette page vivante dont les ponctuations étaient les battements de son coeur.Cette page qui ne sera plus jamais blanche,

plus jamais. . .


(A Fujiko. )
JohnFawkes
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 10 févr. 2013

Critique lue 401 fois

1 j'aime

John Fawkes

Écrit par

Critique lue 401 fois

1

D'autres avis sur The Pillow Book

The Pillow Book
G_Savoureux
9

Beau et sensuel

Film atypique s'il en est, The Pillow Book n'est pas du genre à se livrer entièrement dès la première projection. C'est même le contraire. Plus on le regarde, plus il dévoile une incroyable...

le 14 févr. 2011

6 j'aime

The Pillow Book
clairemouais
8

When God made the first clay model of a human being, He painted in the eyes, the lips, and the sex.

Etrange film, au résumé Senscritique effrayant (on croirait presque devoir affronter un Almodovar !), mais qui, justement, tire de là tout son génie. (Génie, les grands mots, de suite, ah !) Film...

le 20 févr. 2013

4 j'aime

The Pillow Book
Shonagon
9

Claque esthétique

Alors celui-là je l'ai vu à sa sortie, en 1997 donc, dans un multiplex de province (En VO, c'est le seul film que ce multiplex a passé en VO à ma connaissance et c'était déjà étonnant qu'il le passe...

le 27 juin 2012

4 j'aime

Du même critique

Le Décalogue
JohnFawkes
9

Visionner le Décalogue de Kieslowski tu devras. ;-)

Bien des années avant une autre symbolique forte (La trilogie Bleu, Blanc, Rouge), Krzystof Kieslowski s'attaque aux tables de la lois : Les dix commandements. A l'époque il s'agissait d'une demande...

le 18 mars 2013

29 j'aime

7

37°2 le matin
JohnFawkes
10

" C'est rien, ... C'est le vent Betty... "

Un jour quelqu’un m’a demandé ce qu’était le bonheur pour moi … J’ai pensé à pas mal de choses… Trente ans ont passé et je ne regrette toujours pas ce que j’ai répondu à l’époque : « Le bonheur ce...

le 7 févr. 2013

22 j'aime

1

Les Ailes du désir
JohnFawkes
10

"Je sais maintenant ce qu'aucun ange ne sait." (DAMIEL)

( A T T E N T I O N : Cette critique contient de nombreux spoilers du film ) ;-) L'HISTOIRE : Berlin d'avant la chute du mur. Il coupe encore la ville, l'Europe, le Monde en deux... Sur les tours...

le 8 févr. 2013

19 j'aime

5